Le couperet semble être tombé pour Wenceslas Lauret : les commotions cérébrales auront eu raison de sa carrière de rugbyman.
Après un dernier match en février, le troisième ligne international du Racing 92 n’a plus repris les terrains, esquissant le portrait d’un départ silencieux mais lourd de sens pour les adeptes du Top 14.
Une commotion de trop
Victime d’une tragique commotion cérébrale lors du derby contre le Stade Français le 24 février dernier, les répercussions pour Lauret, 35 ans, sont sans appel.
Un choc de trop dans un sport connu pour ses impacts physiques constants. L’image troublante de la sortie du joueur, devenue tristement symbolique, résonne comme l’épilogue d’une lutte de longue date contre les blessures de ce genre.
Lors de la conférence de presse du jeudi précédant le match de son équipe contre La Rochelle, Stuart Lancaster, l’entraîneur des Ciel et Blanc, a laissé peu de place au doute :
« Il est toujours au club mais ne s’entraîne pas pleinement donc il ne devrait pas rejouer ».
Stuart Lancaster
Une phrase lourde de conséquences pour celui qui fut un guerrier des terrains pendant de nombreuses saisons.
La fin d’une époque
Wenceslas Lauret, un nom gravé dans l’histoire du Racing 92. Arrivé au club en 2013, il a enfoui son empreinte dans le gazon de nombreux terrains de rugby. Avec 196 matchs et un titre de champion de France en 2016, c’est l’une des figures emblématiques du club des Hauts-de-Seine qui s’apprête à raccrocher définitivement les crampons.
Au-delà de la perte pour son équipe, cette situation soulève de nouveau la question sur la prise en charge des commotions dans le rugby.
La détresse de voir un athlète de haut niveau contraint à l’arrêt forcé rappelle la vulnérabilité et le coût humain d’un sport que nous chérissons tous.
L’héritage d’un joueur exemplaire
Face à l’échéance inéluctable de son parcours de rugbyman, Lauret laisse derrière lui un héritage de combativité et de professionnalisme.
« Lorsque le cerveau est brûlé, il n’y a plus rien à faire »
Wenceslas Lauret
Avait-il déclaré il y a deux ans, conscient des dangers inhérents à sa passion. Ces paroles, résonnant comme un sombre présage, mettent aujourd’hui en lumière un problème que le monde du rugby ne peut plus ignorer.
Le rugby face à ses responsabilités
À l’heure des adieux pour Laurent, le rugby dans son ensemble se doit de poursuivre la recherche de solutions pour garantir la sécurité de ses joueurs.
Si les commotions cérébrales font décidément part de l’actualité du sport, c’est un nouveau chapitre qui commence pour Wenceslas Lauret, loin des chocs et des plaquages, mais toujours avec la fierté d’avoir porté haut les couleurs de son club.
En attendant, le Racing 92, ses partenaires et ses supporters, diront merci à Wenceslas Lauret, pour qui le temps de reconversion sonne.
Un au revoir qui fait écho à celui d’autres grands noms du rugby, rappelant que derrière les performances sportives, la santé des joueurs reste la priorité absolue.