D.R.
Arrivé l’été dernier en remplacement de Jacques Brunel, Jacques Delmas (photo) n’aura tenu que cinq mois à la tête de Perpignan à cause d’un début de saison poussif.
Arrivé quelques jours après l’ancien technicien biarrot et parisien, Sylvain Deroeux n’a pas voulu taper sur Delmas à l’aube d’un match crucial pour le maintien contre l’Aviron Bayonnais.
Interrogé par Sud-Ouest, le directeur sportif de l’USAP explique pourquoi son club vit une saison compliquée : « Ce groupe était fatigué mentalement, physiquement, rugbystiquement. Il est usé d’avoir beaucoup vécu, beaucoup gagné ensemble. Ce qui pouvait paraître une force est devenu une faiblesse. Il n’y avait plus de concurrence, d’émulation, de nouveauté. Chacun se contentait de reproduire ce qu’il faisait précédemment (…). L’an passé, la dernière saison de Jacques Brunel a été compliquée. Bien sûr, il y a eu notre quart de finale de Coupe d’Europe gagné à Barcelone, mais nous avons aussi perdu quatre matches à domicile. Les signaux étaient là. Dans le sport de haut niveau, on doit toujours progresser. Il n’y a pas d’état stable. Quand il n’y a pas progression, il y a régression. »
Concernant Jacques Delmas, Sylvain Deroeux ne veut pas lui lancer la pierre : « Ce serait trop facile. Le ver était déjà dans le fruit. Le groupe était vidé. Quel que soit l’entraîneur, cela aurait été compliqué. »