En pleine interrogation sur la suite de sa carrière, Uini Atonio, le pilier droit du Stade Rochelais et du XV de France, n’écarte pas l’idée de participer à la prochaine Coupe du monde en 2027. Un horizon qui semble à la fois proche et lointain pour ce vétéran du rugby tricolore.
À 34 ans, Uini Atonio vient de réaliser un Tournoi des Six Nations où sa prestance a été saluée de toutes parts. Malgré l’émergence de nouveaux talents, il reste une pièce maîtresse du XV de France et de son club, témoignant d’une forme et d’une envie intactes.
Lors d’une conférence de presse, le pilier a réfléchi à haute voix sur la fin de sa carrière :
« Je me sens bien, même à 34 ans. Je suis bien dans mon corps. On verra année par année. »
Uini Atonio
Sa prestation lors du dernier Tournoi des Six Nations alimente l’espoir qu’il puisse tenir sa place jusqu’à la Coupe du monde 2027. Cependant, le géant rochelais reste prudent, conscient que son corps et sa motivation seront les véritables juges de son avenir.
« Je ne vais pas dire trois ans avant que je vais aller à la Coupe du monde 2027 si dans deux ans je commence à être fatigué, »
Uini Atonio
A-t-il exprimé.
Un leadership naturel et une présence rassurante
William Servat, entraîneur adjoint du XV de France, compte sur l’expérience d’Atonio pour emmener de nombreux trentenaires vers le Mondial. Le pilier droit, connu pour sa bonne humeur et son rôle de mentor, pourrait encore apporter beaucoup, non seulement sur le terrain mais aussi dans le vestiaire.
Au Stade Rochelais, où il est sous contrat jusqu’en 2025, Atonio fait preuve de la même philosophie : privilégier le moment présent et jouer tant que le plaisir et les performances sont au rendez-vous.
« Je suis un compétiteur. Mais il y a ce que veut la tête et ce que dit le corps, »
Uini Atonio
Admet-il avec un sourire typique.
Regard tourné vers 2027, mais les pieds sur terre
Le pilier se garde bien de toute promesse hâtive concernant la Coupe du monde 2027. L’important, pour lui, est de maintenir son niveau de jeu et d’écouter son corps. Il n’hésitera pas à signaler à Fabien Galthié, le sélectionneur national, s’il se sentait submergé ou à bout de force.
Une chose est sûre : tant que sa présence est bénéfique pour l’équipe, Atonio est prêt à enchaîner les mêlées.
Dans cette attente du verdict des années, une certitude demeure : l’attachant colosse sous le maillot floqué du coq est prêt à défendre ses chances. C’est un exemple que poursuite et ambition ne sont pas l’apanage de la jeunesse, mais peuvent être incarnées avec tout autant d’éclat par des joueurs aguerris, prêts à partager leur expérience et à montrer la voie aux générations montantes.