D.R.
Guy Novès l’aura dit et redit : Le doublé Europe-Top 14 est « impossible ». Ce qui impliquait donc un choix, en l’occurence celui de la finale de H Cup, samedi prochain au Stade de France. « Perpignan, je m’en moque » avait même lâché l’entraîneur toulousain à l’issue de son brillant passage en barrages face à Castres.
Intox or not Intox ?
Le problème avec le célèbre et brillant technicien stadiste, c’est qu’il a l’art de l’intox… Au final, on ne sait plus trop si son discours sur l’impossibilité de jouer les deux tableaux relevait de la réalité ou de l’esbroufe. Le match d’hier soir aura le don de donner un temps soit peu de crédit à ses arguments. Les Toulousains ont avant tout perdus le match sur le défi physique, au sol et en mêlée. Novès avait largement fait tourner son XV de départ, et l’entrée des stars a bien failli rapporter l’essai de la gagne dans les dernières minutes. Ce qui implique deux questions.
La première : Guy Novès était-il impérativement obligé de faire autant tourner son effectif ? Certes la finale de H Cup avait la préférence des Toulousains, mais une semaine de récupération, ce n’est tout de même pas négligeable.
La deuxième : La victoire des Perpignanais n’aurait-elle pas été logique même face à la meilleure équipe possible de Toulouse ? Les rentrées toulousaines ont certes apporté du danger, mais le Stade n’a pas marqué le moindre point dans le deuxième acte.
Le débat des barrages
Les Toulousains pourront toujours arguer que l’USAP a bénéficié de trois semaines de préparation, tandis que le Stade devait se payer un barrages selon la nouvelle formule du Top 14. A cela, on répondra que l’attrait global du championnat a sensiblement progressé grâce à cette nouvelle formule et qu’il semble plus valable de privilégier l’intérêt collectif que celui d’un seul club. Alors, était-ce vraiment impossible de battre Perpignan hier pour Toulouse ?