D.R.
L’an dernier, Toulon était à un match d’un doublé historique. Mais le Castres Olympique est passé par là. En finale du Top 14, les toulonnais avaient paru émoussés, ce qui avait souligné la difficulté de jouer jusqu’au bout sur les deux tableaux.
Mais le RCT s’est encore renforcé à l’intersaison, et l’objectif de tout remporter est assumé par le manager Bernard Laporte. De grands noms sont venus renforcer l’effectif varois, que ce soit Ali Williams, Drew Mitchell, Bryan Habana, ou Martin Castrogiovani. Chaque poste a été doublé voir triplé, avec des joueurs de niveau similaires. Ainsi, quand la troisième ligne Lobbe/Armitage/Masoe est absente, Rossouw, Smith, et Bruni sont là pour les suppléer. Quand Wilkinson connait une légère baisse de forme, Giteau glisse à l’ouverture, et Mermoz remplace l’ancien Wallaby au centre. Quand Smith et Wulf ne sont pas alignés à l’aile, ils sont remplacés par Michell et Palisson. Cette force de frappe impressionnante, qui n’a pas son pareil en Europe, permet aux toulonnais de viser très haut.
Ils sont déjà en tête d’un Top 14 plus relevé que jamais sans pratiquer leur meilleur rugby, et leur poule de H-cup, composée de Glasgow, Exeter, et Cardiff, permet d’envisager un quart à domicile. Cependant, le calendrier a encore rapproché les phases finales de ces deux compétitions phares, les finales du championnat et de la Coupe d’Europe se déroulant même à une semaine d’intervalle. De plus, Bernard Laporte aime travailler lors des grands rendez-vous avec un 15 type, un groupe restreint qui tourne peu. Il sera dans ce cas difficile pour les toulonnais d’enchaîner de si gros matchs sans baisser le pied physiquement. Sa gestion aura un impact primordial sur la fin de saison varoise. Mais le RCT était passé à 80 minutes de réussir son pari l’an dernier, donc l’exploit peut être envisagé.
Le RCT peut-il selon vous réussir le doublé. C’est notre débat !
Thomas Michel