D.R.
En octobre dernier, le site officiel de Perpignan annonçait la signature de Virgile Bruni pour les trois prochaines saisons. Un pré-contrat qui avait ensuite fait couler beaucoup d’encre.
Finalement, au mois de mars, le troisième-ligne de 25 ans décidait de ne pas honorer sa signature afin de rester à Toulon. Dans une interview donnée à L’Equipe, il revient pour la première fois sur cet épisode : « Tout ce que j’ai fait était réfléchi. A ce moment précis je pensais avoir pris la bonne décision. Je savais que le président et le manager de Toulon étaient très ambitieux. Je le suis également. Mais depuis plusieurs semaines, il y avait des annonces sur les signatures de plusieurs troisième-ligne internationaux (Burger, Oueadraogo, Warburton). Même si je m’entrainais comme un dingue et que j’étais le meilleur, je savais que ces mecs ne venaient pas pour cirer le banc. Je pensais que je ne jouerais pas ou peu. J’avais une opportunité et surtout plus d’assurance d’avoir du temps de jeu à Perpignan pour ma progression. J’ai donc répondu favorablement à leur appel. »
Appelé depuis lors des stages du XV de France, Virgile Bruni explique ensuite comment se sont déroulées les choses avec Bernard Laporte : « Avec le recul, je reconnais que j’ai manqué de maturité. Sur ce point, Bernard Laporte avait raison. J’aurais dû venir lui en parler. Mais de leur côté, à ce moment-là, ils n’ont pas cherché à me rassurer non plus. J’ai fait mon truc de mon côté. C’était une erreur. (…) Je ne me suis pas vraiment expliqué avec Bernard Laporte. On se comprend sans trop échanger. Certains regards suffisent. On connait également Bernard, c’est un sanguin. S’il n’était pas comme cela, Toulon ne serait peut-être pas Champion d’Europe et Champion de France. C’est de l’histoire ancienne. De son côté aussi. On est passés à autre chose. C’est du passé. C’est réglé. Le dossier est dans les tiroirs. On passe au suivant. »