D.R.
Comme chaque semaine, Rugby-Transferts vous dévoile ses coups de coeur du week-end ovale. En ce week-end du 23 mars, on a aimé…
1. Le réalisme Bayonnais
Dans un stade d’Anoeta plein à craquer et sous un soleil étincelant, les bleus et blancs de l’Aviron n’ont pas perdu pied et se sont offert le scalp d’une équipe Toulonnaise largement remaniée mais qui n’a pas démérité. Réguliers en défense, en mêlée, et en touche, les joueurs de Christian Lanta et Christophe Deylaud ont confirmé leur grande progression de cette deuxième partie de saison. La rencontre s’est alors emballée très rapidement dans l’antre du Real Sociedad. Alors que les Bayonnais concluaient des mouvements offensifs, orchestrés par des arrières déchaînés, les Toulonnais continuaient de leur côté à grapiller quelques mètres pour recoller au score mais cela n’a pas suffit pour saper la stabilité d’une défense basque hargneuse comme jamais. Après la leçon administrée à l’aller par l’ogre Toulonnais, tout était réuni ce week-end pour fêter la revanche Bayonnaise (33-28).
2. Le pack du Racing-Métro
Au terme d’une partie très ouverte et propice au suspense, les Franciliens ont remporté leur neuvième victoire de rang en Top 14 face des Perpignanais en manque d’efficacité. Dans le brasier de la mêlée, les Catalans se sont retrouvés sur le reculoir à maintes reprises, laissant ainsi la botte de Jonathan Wisniewski parler d’elle-même. Face à une équipe de l’USAP peu réaliste et trop indisciplinée, les Racingmen se sont mis à l’abri rapidement pour ainsi remporter un précieux succès avant les phases finales (23-19) et poursuivre leur chemin en toute sérénité.
3. Le sursaut des Girondins
Déchaînés et plus que séduisants depuis quelques semaines, les Bordelais ont quasiment assuré leur maintien en Top 14 ce week-end en envoyant définitivement une malheureuse équipe de Mont de Marsan en Pro D2. Après avoir laminé Toulon et Agen, l’orgie offensive s’est poursuivie ce samedi face à des Montois trop joueurs et vite dépassés. Après l’ouverture du score plus que précoce de Reihana, les hommes de Raphael Ibanez ont privilégié une philosophie de jeu portée sur l’offensive, laissant ainsi les points s’enfiler comme des perles. A quatres journée de la fin, l’imprévisible équipe de Bordeaux-Bègles compte maintenant neuf points d’avance sur Agen (13ème) et n’a pas manqué d’envoyer son concurrent directe Mont-de-Marsan au purgatoire.
4. La botte de Yachvili et le génie de Baby (photo)
Auteur de 22 points (8 sur 10), le demi-de-mêlée biarrot a été le grand bonhomme de la victoire basque face à des Clermontois maladroits et victimes d’un manque de vigilance. Alors que la réussite n’était pas au rendez-vous ces dernières semaines, l’artilleur international est revenu au galop et a laissé parler son expérience en concrétisant à merveille les efforts de son équipe débordante d’enthousiasme pendant 80 minutes. En parallèle, la fusée Baby y allait de son génie et planait au dessus d’une défense Clermontoise trop indisciplinée et dispersée pour espèrer l’arrêter. Pourtant en difficulté depuis le début de la saison, ce match du BO aura quand même permis à Benoit Baby et Dimitri Yachvili de ressusciter à quelques semaines d’un quart de finale européen.
5. La révolte Toulousaine
Dans le dur depuis quelques semaines notamment à cause de l’absence de ses internationaux, le Stade Toulousain n’a pas fait dans la demi-mesure lors de cette 22ème journée en dominant de la tête aux pieds une équipe Parisienne surpassée défensivement. Pourtant très brouillons en première mi-temps, les champions de France ont vite rectifié le tir après la pause en inscrivant la bagatelle de cinq essais à environ dix minutes d’intervalle. Au coude à coude avec le Castres Olympique, les protégés de Guy Novès se sont offert une bouffée d’air avant de se déplacer chez des Franciliens en pleine bourre.
Adrien Manavella