D.R.
Comme chaque semaine, Rugby-Transferts vous dévoile ses coups de coeur du week-end ovale. En ce week-end européen du 7 Avril, on a aimé…
1. Le réalisme Clermontois
Grand favoris de la Hcup, les Clermontois ont vécu ce week-end leur premier match « vérité » de la saison. Pourtant dans le dur en première mi-temps face à des Montpelliérains combatifs mais peu réalistes, Clermont ne s’est pas affolé et a fait parler son expérience en inscrivant la bagatelle de cinq essais dont un magnifique marqué par le dynamiteur Sitiveni Sivivatu (36-14). De plus en plus dominateurs physiquement et offensivement au fil des minutes, les Auvergnats se sont offerts leur deuxième demi-finale consécutive au cours de laquelle ils devront confirmer leur progression au Stade de la Mosson le 27 avril prochain.
2. La botte de « Sir Jonny Wilkinson » (photo)
21 points, des plaquages dévastateurs, impérial dans son jeu au pied, l’ouvreur anglais aura fait pâlir à plusieurs reprises le visage des hommes de sa Majesté à l’occasion de ce grand rendez-vous du rugby européen opposant Toulon à Leicester. Même si son élève Toby Flood a profité de la fébrilité du jeu des Toulonnais en première mi-temps, le maître Wilkinson a très vite remis les choses à leurs places en enfilant comme des perles six pénalités pour le moins compliquées et le drop du soulagement à la fin du match. Avec à ses côtés des joueurs de grande classe, Sir Jonny a offert, sur un plateau en or massif, au peuple toulonnais la première demi-finale de leur histoire dans l’antre de Twickenham face aux Saracens, leader de l’Aviva Premiership.
3. La flèche Vuidravuwalu
Auteur de deux essais et d’une passe décisive, Waisea Vuidravuwalu a largement contribué à la victoire des siens lors du quart de finale de Challenge Européen face à Bath. Après une entame de match largement en faveur des Anglais, l’ailier stadiste, tranchant et inspiré offensivement, a sonné la révolte en slalomant à plusieurs reprises dans la défense adverse laissant alors que peu d’espoirs aux joueurs de Bath pour espèrer recoller au score. Au final, grâce à la baguette de l’ailier fidjien, le Stade Français s’est offert sa première victoire à l’extérieur dans un quart de finale européen et une alléchante demi-finale franco-française face à des Catalans, tombeurs de l’ogre Toulousain.
4. L’expérience des Biarrots
Déjà vainqueurs du Challenge Européen la saison passée face à Toulon, le Biarritz Olympique pourrait bel et bien conserver son titre cette année. Irréprochables physiquement, tactiquement et dans la discipline, les tenants du titre n’ont pas attendu très longtemps pour punir les anglais de Gloucester et ficeler le match. Orchestrés par un Yachivili et un Ngwenya encore une fois incontournables, les coéquipiers d’Imanol Harinordoquy se paieront le luxe d’affronter le Leinster, triple Champion d’Europe, sur sa pelouse à la fin du mois à l’occasion d’une demi-finale palpitante.
5. Le pragmatisme des Catalans
Grâce à un courage et une abnégation remarquables, l’USAP s’est offert le scalp d’une d’équipe Toulousaine amputée de nombreux cadres (30-19) ce week-end. Alors que les hommes de Guy Novès ne faisaient pas du Challenge Européen une priorité, les Catalans en ont profité pour poser leur empreinte sur la rencontre très rapidement grâce notamment à un Farid Sid flamboyant, auteur de l’essai de la révolte sur le gong de la mi-temps. Malgré quelques attaques opportunistes marquées par la botte de Lionel Beauxis, les Toulousains n’auront pas réussi à prendre le dessus face à des Perpignanais valeureux et débordants d’effacité. Avec 11 points d’avance au tableau d’affichage, les protégés de Marc Delpoux ont sans surprise décroché une demi-finale symbolique et se rapprochent à grands pas de leur rêve européen.
Adrien Manavella