Top 14 : Comparaison saisissante des salaires entre Tuilagi à Bayonne et Farrell au Racing 92

Owen Farrell
Posté par Bruno Ibanez le 27 mars 2024

Le mercato estival du rugby français met en lumière les dessous des négociations salariales avec l’arrivée de Manu Tuilagi à Bayonne et celle d’Owen Farrell au Racing 92. Publiés par le quotidien L’Équipe, les chiffres révèlent un écart considérable entre les rémunérations des deux internationaux anglais.

Bayonne mise sur Tuilagi sans casser sa tirelire

Ayant choisi l’Aviron Bayonnais pour la prochaine saison, Manu Tuilagi, malgré un palmarès impressionnant, ne sera pas surpayé.

Effectivement, tenu compte de son âge avancé de 32 ans et de son statut en tant que joueur non-JIFF (Joueur Issu de la Formation Française), le centre ne percevra qu’un salaire mensuel inférieur à 30 000 euros. Ce choix de gestion salariale reflète une certaine prudence de la part du club basque, soucieux de maintenir un équilibre financier.

Le Racing 92 frappe fort avec Farrell

À l’opposé, le Racing 92 réalise un gros coup en attirant Owen Farrell jusqu’en juin 2026. Avec un salaire annuel de 800 000 euros, soit environ 66 000 euros par mois, l’ouvreur double quasiment la mise par rapport à son homologue Tuilagi.

L’ancien joueur des Saracens, influencé notamment par la présence de Stuart Lancaster au sein du club francilien, rejoint ainsi le Top 14 dans une opération à forte valeur ajoutée, tant sur le plan sportif qu’économique.

La stratégie du Top 14 face à des salaires hétérogènes

Cette divergence financière entre clubs évoque une stratégie différenciée dans le recrutement des stars anglaises.

D’une part, Bayonne, qui cherche à tirer avantage d’un cadre de vie séduisant sans pour autant exploser son budget.

D’autre part, le Racing 92, qui semble prêt à investir massivement pour s’offrir un demi d’ouverture de renommée internationale susceptible d’amener son expertise et son charisme au sein de l’effectif.

Le Top 14, terre d’accueil aux politiques variables

En résumé, l’arrivée de ces joueurs de calibre international met en exergue les politiques de gestion des clubs du Top 14.

Alors que certains choisissent la modération, d’autres n’hésitent pas à déployer les grands moyens, confirmant une fois de plus le Top 14 comme un marché exaltant et imprévisible.

Comme un symbole des dynamiques financières qui animent le Top 14, l’histoire des salaires de Tuilagi et Farrell nous rappelle que le rugby est aussi un jeu d’échecs économiques, où chaque club pose sa stratégie avec la précision d’un maître.

 

Photo : Icon sport