Stuart Hogg, figure emblématique du rugby écossais, a pris une décision courageuse face à un adversaire des temps modernes : le cyberharcèlement.
L’arrière de 31 ans, après avoir annoncé sa retraite avant la dernière Coupe du monde, a révélé avoir suivi une cure pour se désintoxiquer des réseaux sociaux et échapper à la pression insupportable qu’ils engendraient.
Ce choix de l’ex-capitaine du XV du Chardon est une nouvelle étape dans un parcours déjà riche et marqué par la lutte contre les démons personnels et publics.
L’escalade jusqu’à la désintoxication Lutte contre l’emprise des réseaux sociaux
Stuart Hogg a admis dans un post Instagram , qu’il était « perdu » et qu’il avait besoin d’aide et de temps loin des projecteurs pour « pouvoir respirer profondément et réfléchir« .
Ce temps passé dans un centre de réadaptation lui a permis de se recentrer et de s’exprimer sans crainte du jugement.
Le joueur a également fait face à des problèmes législatifs récents, ayant été inculpé à la suite d’un incident dans sa ville natale de Hawick.
La pression publique et les abus en ligne ont donc eu un impact considérable sur sa santé mentale, l’amenant à prendre cette mesure drastique mais nécessaire pour sa guérison.
Des réalisations sportives de haut niveau à l’épreuve du harcèlement
Meilleur marqueur d’essais de l’Écosse, avec 27 essais à son actif et 100 sélections nationales, Hogg a déjà connu une carrière hors normes comprenant des participations à deux Coupes du monde et des victoires prestigieuses avec Exeter Chiefs.
Cependant, la notoriété et ses implications ont eu des répercussions néfastes sur son bien-être. Cette dualité entre réussite sportive et vulnérabilité face à l’hostilité virtuelle met en lumière les défis auxquels sont confrontés les sportifs de haut niveau à l’ère numérique.
Un futur incertain mais ouvert
Cette période de reconstruction personnelle pourrait néanmoins déboucher sur un nouveau chapitre de sa vie sportive. Le club de Newcastle a exprimé son intérêt pour relancer la carrière du joueur récemment retraité.
Bien que Hogg ait évoqué la possibilité de jouer à nouveau, il a suggéré que cela serait probablement en dehors du circuit professionnel, peut-être avec son club d’origine, Hawick.
Cependant, l’ouverture manifestée par Newcastle laisse place à des spéculations quant à un éventuel retour au plus haut niveau.
Le combat contre le cyberharcèlement, une épreuve de plus pour les athlètes
Stuart Hogg fait ainsi figure de pionnier dans le monde du rugby, non seulement pour ses prouesses athlétiques, mais aussi pour sa transparence dans le combat contre le harcèlement en ligne. Sa démarche soulève des questions essentielles sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des sportifs.
Sa cure de « désintoxication numérique » pourrait inspirer d’autres à prendre des mesures similaires, et souligne l’importance d’aborder et de traiter le cyberharcèlement comme un sérieux obstacle à la santé et à la carrière des athlètes.
Vers une nouvelle étape dans la légende de Hogg ?
L’avenir de Stuart Hogg reste incertain, mais une chose est sûre : il a déjà marqué l’histoire du rugby par ses performances et maintenant par sa vulnérabilité.
Son expérience pourrait potentiellement redéfinir sa trajectoire, non seulement en tant qu’athlète, mais aussi en tant que porte-parole et symbole de résilience face aux défis modernes.
Sa cure, loin d’être une fin en soi, pourrait être le début d’une renaissance, tant sur le plan personnel que professionnel.
Photo: Icon Sport