Dans les méandres du rugby, il est des témoignages qui glacent le sang et rappellent toute la fragilité des athlètes de haut niveau. Steven Kitshoff, le pilier gaucher des Springboks, a ouvert son cœur sur son expérience traumatique.
C’était lors d’une rencontre de Currie Cup, une mêlée apparemment anodine… Et c’est là que tout bascule.
Le rugby, un combat de tous les instants
C’est avec une voix lourde de conséquences que Steven Kitshoff s’est confié à la presse sud-africaine au sujet de sa blessure aux cervicales.
« C’était une sacre frayeur »
Steven Kitshoff
Une frayeur qui aurait pu coûter bien plus à ce combattant de l’ovalie. Dans une mêlée, pourtant stable, il sent quelque craquer dans son cou.
Trois bruits sinistres – « pop, pop, pop » – et le diagnostic tombe, bouleversant :
« Tu as de la chance qu’on ne t’ait pas enterré dans la semaine. »
L’opération subie le 20 novembre dernier s’avère salvatrice. Six heures pour remettre en place la vertèbre menaçante, et des mois de rééducation à venir. Kitshoff sait la chance qu’il a eu, mais surtout, il mesure l’importance et la brutalité de son sport.
Une convalescence sans pression, mais avec détermination
L’histoire de Kitshoff, c’est avant tout une histoire de résilience. Aucune précipitation dans son retour sur le terrain, il aspire même à jouer au golf dès février.
Ses propos résument bien l’état d’esprit qui l’anime :
« Je verrai le spécialiste en janvier pour évaluer mon rétablissement. Si mon cou tient bon, j’irai jusqu’au bout. Si je dois prendre ma retraite, je serai satisfait. Mais je n’en ai pas fini, j’ai toujours été un guerrier pour mon équipe. »
Steven Kitshoff
Ces mots nous rappellent la réalité brutale du rugby, où chaque rencontre peut être la dernière. Steven Kitshoff reste un guerrier, un exemple de courage et de tenacité, prêt à se battre pour revenir au meilleur niveau, mais conscient des limites que son corps lui impose.
Une leçon d’humilité pour tous ceux qui suivent passionnément le ballon ovale.
Photo: Icon Sport