Au terme d’une finale du Top 14 où l’art de la maestria était vêtu de rouge et noir, le Stade Toulousain a livré une prestation majestueuse face à l’Union Bordeaux-Bègles à Marseille, s’imposant avec un score historique de 59-3.
Ce 23e titre de champion de France vient sceller une saison où les hommes d’Ugo Mola ont ajouté la performance à la panache, concrétisant ainsi un doublé avec le titre de Champions Cup.
Une emprise totale sur le match
Dès l’entame de la confrontation, Toulouse a mis sous éteignoir les espoirs girondins avec un Antoine Dupont galactique, orchestrant le jeu et franchissant la ligne d’en-but à deux reprises dans la première demi-heure. Comme souvent, le capitaine toulousain se trouvait au centre de toutes les attentions, soit pour ses éclats personnels, soit en animant et en faisant briller ses partenaires.
Thomas Ramos, de son côté, en finisseur et réalisateur précis au pied, a totalisé 20 points, devenant ainsi le meilleur marqueur en finale de l’histoire du Top 14.
Bordeaux-Bègles, premier de la phase régulière, semblait paré pour jouer des tours aux Occitans mais ce fut une tout autre histoire sur le pré. Incapable de contrer ni même de contenir les assauts toulousains, l’UBB n’a jamais pu prendre pied dans la rencontre, débordée dans pratiquement tous les secteurs de jeu.
Les étoiles toulousaines et des Bordelais sans réponses
Si Dupont et Ramos ont ébloui, ils n’étaient pas les seuls à briller dans l’escadron toulousain. Le bulldozer Jack Willis démontrait encore un abattage démentiel tandis que des joueurs comme Lebel ou Chocobares faisaient montre de la richesse de l’effectif rouge et noir.
À l’inverse, les Bordelais, pourtant prometteurs tout au long de la saison, voyaient leurs figures de proue telles Matthieu Jalibert ou Cameron Woki disparaître devant l’étendue de la domination adverse.
Cette victoire toulousaine, par son ampleur et la qualité du jeu déployé, marquera à n’en pas douter les annales du rugby français. L’Union Bordeaux-Bègles, si elle peut tirer un enseignement amer de cette déroute, conserve toutefois une saison remarquable dans son ensemble et aura à cœur de revenir encore plus forte lors du prochain exercice.
Leçons d’un soir et perspectives futures
Le Stade Toulousain, au summum de son art, rappelle, s’il en était besoin, que son passé glorieux se conjugue désormais aussi au présent.
Quant à la suite, il sera intéressant d’observer si ce sacre annonce un nouveau cycle de domination pour Toulouse ou, au contraire, si les prétendants déchus sauront prendre les leçons de cette finale pour rebattre les cartes dès la reprise. Une chose est sûre, les supporteurs de l’Hexagone auront été témoins d’un rugby de haute voltige, étincelant sous le ciel marseillais.
Photo : Icon Sport