Simon Mannix chez le BO : Le défi d’un retour combatif en Pro D2

Simon Mannix
Posté par K. D. le 8 janvier 2024

Imaginez la pression d’une nouvelle prise de fonction après des années d’absence du circuit professionnel français. Simon Mannix connaît bien cette sensation, lui qui a hérité de la lourde tâche de redresser le Biarritz Olympique, un club aux ambitions historiques frappé par deux défaites consécutives. Mais que ressent réellement un entraîneur débarquant dans un tel contexte ?

Un retour aux sources mêlé de doutes pour Mannix

L’entame n’est pas idéale pour Mannix, mais c’est loin d’être une surprise. Lorsqu’il évoque sa récente défaite contre Brive, il résume son sentiment du moment :

« C’est une mauvaise journée, prenons-la comme une leçon et avançons ».

Simon Mannix

Il y a dans ces mots la résilience d’un entraîneur qui ne s’attarde pas sur les coups durs mais qui cherche plutôt à s’en servir comme d’un tremplin.

Les motifs d’espoir et de cohésion du BO

C’est dans l’adversité que se révèlent les caractères. Mannix refuse de céder à la facilité, de pointer du doigt le manque de leaders ou de caractère. Au contraire, il insiste sur la qualité de son groupe :

« J’ai zéro problème avec ce groupe ».

Simon Mannix

C’est cette positive attitude qui, même dans la défaite, peut receler les germes d’un futur succès.

Le parcours sinueux de Mannix avant de rejoindre le BO

Après un départ forcé de Pau en 2019, Mannix a pris la direction de Singapour, une expérience entravée par la pandémie, puis s’est engagé auprès d’Arcachon, avec un projet de développement ambitieux. Ces années hors du feu des projecteurs n’ont pas été vaines; elles reflètent un désir ardent de rester impliqué dans le rugby, de continuer à progresser et de transmettre sa passion.

Mannix confronté à l’ombre du doute

Un entraîneur sans appel pendant quatre ans se questionne forcément.

« Quand le téléphone ne sonne pas, tu commences à te poser de plus en plus de questions »

Simon Mannix

Confesse Mannix. C’est l’expression touchante d’une incertitude latente et de l’effet paralysant de l’attente – des sentiments partagés par beaucoup, qu’ils soient sur un terrain de rugby ou ailleurs.

Un style affirmé pour le futur du BO

Si Mannix a accepté le challenge de Biarritz, c’est en raison de l’alignement du style de jeu de l’équipe avec sa propre vision rugbystique. Il faut donc comprendre que l’enjeu pour lui réside autant dans les résultats immédiats que dans le maintien d’une identité de jeu attractive et efficace. Une philosophie qui transpire d’ailleurs ses origines néo-zélandaises avec un rugby tourné vers l’espace, l’audace et le jeu ouvert.

Un défi double pour Mannix, une possibilité de prolongation en vue ?

Avec des talents confirmés et des pépites en devenir, Mannix a tout pour modeler une équipe à son image. Mais au-delà de la formation de ses joueurs, il s’agit aussi pour lui d’harmoniser un staff rajeuni et prometteur, une harmonisation essentielle à la réalisation des objectifs du club.

Mannix ne cache pas jouer gros à Biarritz. Son défi est double : non seulement must-il sortir l’équipe de la zone rouge, mais il doit aussi prouver que sa réputation de « grande gueule » n’est qu’une façade et que sa véritable capacité réside dans la tête et dans le cœur. Le rugby est sa passion, et il est déterminé à laisser une empreinte positive sur le légendaire BO. Chaque match est un pas en avant ou un pas en arrière, et chaque entraînement est une occasion de se rapprocher de cette ligne de victoire si convoitée. La question n’est pas tant de savoir si Mannix peut surmonter ces épreuves, mais plutôt de savoir quand – et à quelle échelle – son impact sur le BO sera reconnu.

 

Photo : Icon sport