Il était une fois un prodige célébré, un joueur prometteur mais freiné par les épreuves, maintenant au seuil d’une renaissance tant méritée au sein du XV de France.
Double champion du monde U20 en 2018 et 2019 et désigné meilleur joueur de la Coupe du monde 2018, Jordan Joseph porte désormais les espoirs du Racing 92 et surtout d’une nation avide de voir enfin éclater son talent sur la scène internationale.
Consécration à la sueur et aux larmes
La route pour honorer cette première sélection n’a pas été pavée d’or pour ce jeune homme. Le passage de l’âge doré de la jeunesse, des moins de 20 ans, au rugby professionnel haut niveau n’est certainement pas une promenade insouciante.
Confronté aux réalités d’une carrière en dents de scie, il fut un moment où même la confiance et les souvenirs chaleureux de son éclat passé fracassé sur la réalité d’un présent plein de doutes.
La solitude du banc et la résilience
Plongé dans l’adversité, notre champion évoque les jours sombres de sa carrière, ces moments de solitude, quand un préparateur physique était son seul compagnon lors des weekends sans match.
Une période douloureuse durant laquelle l’ombre des petites ligues le guettait, l’incertitude pesait, et les critiques de nonchalance et de rigidité carençaient l’air.
Une mère, une fierté
C’est armé de l’unique but de rendre sa mère fière que ce joueur flamboyant a redéfini son avenir, poussé par l’amour et l’état d’esprit combatif.
La soif de faire ses preuves, de ne pas être l’erreur de jugement de quelconque dirigeant, a été la perspective rédemptrice.
La rédemption par la confiance retrouvée
Son passage à Pau, loin de ses bases, son ultime chance, lui a permis de saisir l’occasion et de renouer avec la confiance, un facteur clé souligné par son rôle transformateur et Sébastien Piqueronies, le mentor en qui il a toujours trouvé soutien.
Sourire pour deux, sur et hors du terrain
Alors que sa première sélection bat son plein, il regarde aussi son chemin pour faire resplendir deux sourires dans les tribunes et au-delà : celui de sa mère et en mémoire de sa grand-mère.
Face à l’Argentine, il ne cherche pas seulement à jouer : il cherche à honorer, à fait vibrer un héritage.
Un impératif : savourer l’instant
Conscient de l’attente, il garde la tête froide, prêt à saisir délicatement mais fermement son destin, armé d’un humour perpétuel et d’un esprit irrépressible.
Prendre plaisir, se rappeler que le rugby est avant tout un jeu entre amis, telle est sa devise pour cette nouvelle aventure qui ne fait que commencer avec le XV de France.