D.R.
La star de ce début de championnat n’est pas Jonathan Sexton, Jamie Roberts, ou Ali Williams. La véritable attraction depuis 8 journées se nomme Jonathan Pelissié. Le demi de mêlée montpelliérain éclabousse de son talent le Top 14.
En témoigne ces deux actions de grande classe, respectivement face à Toulouse et Clermont, et qui ont marqué les esprits. En sortie de ruck, le joueur formé à Brive accélère et fausse compagnie sur 50 mètres à deux des meilleures lignes arrières d’Europe avant d’aplatira dans l’en-but. Si bien que ce nom revient quand on évoque le XV de France. Parce qu’outre ces deux essais impressionnants, Pelissié démontre des qualités indéniables, qui lui permettent largement de compenser un physique loin d’être hors norme (une vitesse exceptionnelle sur une courte distance, des appuis dévastateurs, des sorties de balle rapide, et une grande intelligence de jeu). Le joueur du MHR dispose également d’une arme non négligeable puisque c’est un très bon buteur.
Le titulaire de l’an dernier, l’excellent Benoit Paillaugue, en a d’ailleurs fait les frais. Ajoutez à cela que les performances des deux titulaires du poste chez les bleus, Morgan Parra et Maxime Machenaud, manquent de constance depuis quelques semaines, et vous comprendrez que Pelissié a les cartes en main pour venir bousculer la hiérarchie. Elu meilleur joueur du monde à ce poste en 2002, Fabien Galthié, son manager, peut de plus l’aider à franchir de nouveaux paliers. Certains éléments jouent tout de même en sa défaveur. Phillipe Saint-André aime miser sur la continuité et Pelissié n’entre pas pour le moment dans ses plans. Pour preuve, le staff des bleus ne l’a pas convoqué pour le stage à Marcoussis qui a eu lieu cette semaine. Mais le talent du montpelliérain pourrait vite faire changer d’avis au sélectionneur, toujours à la recherche de sa charnière titulaire.
Pelissié, futur 9 des Bleus, qu’en pensez-vous ?
Thomas Michel