Moucef le Tunisien se livre sur Maka

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Posté par redac le 29 mai 2010
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D.R.

La supposée victime d’esclavagisme moderne au profit de Finau Maka, « Moucef », a expliqué son histoire à La Dépêche du Midi. On apprend que l’homme, sans papiers, avait d’abord été engagé au noir par un entrepreneur pour faire des travaux dans la demeure de Finau Maka. Très rapidement, Maka lui aurait demandé de travailler directement pour lui : « J’ai beaucoup travaillé.Et très vite, j’ai dormi sur place, à même le sol. Quand j’ai demandé de l’argent. Jamais il ne m’en a donné. Si une fois 80€. Il promettait beaucoup mais jamais il n’a payé! Il a envoyé de l’argent à ma mère,en Tunisie par virement (…) Environ 2800 euros » confie l’homme de 32 ans au quotidien régional.

« Jamais il ne m’a payé »

Moucef raconte qu’il était alors logé « dans une cabane en brique de moins de 4 m2 au fond du jardin », et qu’il voulait « son argent ». « Sans argent, je ne suis rien.Et je n’ai pas de papiers. J’avais peur d’être arrêté, de tout perdre ».

Les joueurs toulousains le connaissent

Plus troublant, il raconte que plusieurs joueurs toulousains l’ont vu en se rendant au domicile du tongien et qu’ils le connaissaient bien : « Ils venaient pour le barbecue. C’est moi qui faisais le fire( le feu). Ils me connaissent. J’ai même fait du tir de peinture (paint-ball)avec eux et une fois de la muscu (…) William (Servat) ou d’autres étaient très gentils.J’ai essayé de travailler au bar de Trevor(Brennan) mais Finau était malin ».

 

« J’ai été l’esclave de Finau pendant quatre ans »

Après s’être enfui du domicile de Maka en février dernier, Moucef a donc décidé de raconter sa version des faits à la police, qui a placé Maka en garde en vue avant de le relâcher mercredi après-midi. « La police fait son travail. J’ai été l’esclave de Finau pendant 4 ans. Moi je veux récupérer mon argent et aller voir ma famille enTunisie ».

Des joueurs vont être entendus

Finau Maka a été prié par la police de ne pas quitter Toulouse durant le temps de l’investigation. Les enquêteurs vont notamment entendre plusieurs coéquipiers de Maka au Stade Toulousain, désormais ex-employeur du joueur. Ce dernier était récemment en contacts avec le SU Agen et avec des formations japonaises.