À l’approche du coup d’envoi de la nouvelle saison du Top 14, la décision du Montpellier Hérault Rugby d’intégrer dans son effectif Mohamed Haouas et Wilfrid Hounkpatin, tous deux condamnés pour des faits de violences conjugales, génère un vif débat au sein de la sphère rugbystique.
Bernard Laporte en défenseur du droit à la seconde chance
Le 22 août 2024, le directeur sportif du MHR, Bernard Laporte, a pris la parole pour éclairer sa position controversée sur le recrutement de ces deux joueurs.
« Ils n’auraient pas le droit à une nouvelle chance ? N’ont-ils pas payé ? »
Bernard Laporte
S’interroge Bernard Laporte, rappelant que les joueurs ont déjà été jugés et sanctionnés par la justice.
Selon lui, la réintégration de Haouas et Hounkpatin au sein du club témoigne de la volonté du président Mohed Altrad et de lui-même de donner une chance de rachat aux joueurs concernés.
Un passé judiciaire qui pèse lourd
La trajectoire des deux piliers est marquée par un lourd passé judiciaire. Haouas a été impliqué dans un vol avec effraction, tandis qu’Hounkpatin a écopé d’un an de prison avec sursis pour violences conjugales.
Laporte souligne le chemin de rédemption emprunté par les joueurs et la dette morale qu’ils ont envers le club pour cette opportunité de réinsertion.
Un effectif éclaboussé par les controverses
Au-delà de Haouas et Hounkpatin, d’autres joueurs de l’effectif de Montpellier font face à des accusations de violence, ajoutant de l’huile sur le feu et questionnant la politique de recrutement du MHR.
Ces choix sportifs et humains sont un véritable pari pour l’équipe montpelliéraine, qui semble privilégier le talent rugbystique et la possibilité de réhabilitation personnelle.
La prise de risque du MHR : justification ou faute ?
La décision du MHR et la défense de Bernard Laporte dénotent une prise de risque certaine, tant sur le plan sportif que moral. La question demeure si cette démarche est un geste louable de réinsertion ou un déni des responsabilités sociales du club en matière de comportement des joueurs.
La saison à venir sera certainement scrutée de près, les performances sur le terrain et en dehors étant susceptibles de valider ou d’infirmer la controverse actuelle.
Photo: Hugo Pfeiffer/Icon Sport