Frédéric Guin
Ce n’est un secret pour personne, Montpellier ambitionne de remporter à court terme le Brennus, et ainsi entrer dans le cercle fermé des champion de France, passage obligé pour être reconnu comme un grand de l’Hexagone.
Le recrutement opéré depuis plusieurs saisons, et notamment les recrues enregistrées l’été dernier, sont à la hauteur des ambitions héraultaises. Seulement voilà, le président Altrad n’a jamais trouvé judicieux, il l’a lui-même confirmé, de recruter un joueur de classe mondiale derrière son incontournable numéro 10 François Trinh-Duc. Mais à l’heure où ce dernier s’est blessé très gravement au tibia, on peut se demander si ce choix n’est pas en mesure de forcer le MHR à revoir ses ambitions à la baisse ? A priori oui. Depuis la fracture à la jambe de l’international français contre Oyonnax le dernier, le MHR ne gagne plus, ou presque. Sept défaites de rang (8 sur les deux 9 derniers matchs), causes d’une piteuse 8ème place en Top 14 et d’une élimination précoce en Coupe d’Europe qui ont eu raison de Fabien Galthié, mis à pied.
On est en droit d’attendre d’un club du standing du MHR qu’il possède au moins deux numéros 10 de très haut niveau, afin de pallier d’éventuelles blessures ou suspensions, voire tout simplement pour changer de stratégie au cours d’une rencontre. C’est le cas pour tous les concurrents directs des montpelliérains, de Clermont (Lopez, James, Delany), à Toulouse (Flood, McAlister, Doussain), en passant par Bordeaux-Bègles (Bernard, Beauxis) et Toulon (Sanchez, Michalak, Giteau…) Cette stratégie peut s’expliquer, certes. Trinh-Duc aime être mis en confiance, et l’absence de concurrence réelle au poste lui a permis de s’épanouir au plus haut niveau, au point d’être à nouveau aux portes des bleus avant sa blessure. Mais ce que certains redoutaient est arrivé, à savoir une absence prolongée. Et s’en suit depuis une crise sportive que les héraultais n’avaient plus subie depuis un long moment. Un être vous manque est tout est dépeuplé ? Montpellier doit-il concurrencer Trinh-Duc à l’ouverture ? C’est notre débat !
Thomas Michel