Dans le rugby, les victoires obtenues sur le fil tiennent parfois du miracle ou du travail acharné. Ce week-end, le manager de l’Union Bordeaux Bègles, Yannick Bru, n’a pas caché sa satisfaction après une victoire intense à Ernest Wallon sur un score de 16-12 contre le Stade Toulousain.
Une stratégie qui paye et un respect à maintenir
Dans une conférence de presse post-match riche en émotions, Yannick Bru a révélé la signification profonde de cette victoire pour l’équipe, soulignant l’importance de garder la tête froide et la nécessité de rester humble.
La victoire s’annonce précieuse pour la suite, particulièrement sur le plan psychologique, avec ce que Bru décrit comme une nouvelle aventure, de nouveaux joueurs, et donc une nouvelle énergie qui semblent impulser un nouvel élan à l’UBB cette saison.
Un triomphe qui ne va pas sans frictions
En revanche, une ombre est venue perturber ce tableau idyllique: le commentaire de Clément Poitrenaud, entraîneur des trois-quarts toulousains, ayant fait part lors d’une précédente conférence de presse d’une petite phrase jugée manquant de respect et de classe.
Bien que manquant de détail sur cette déclaration, Bru a fait comprendre que ses mots avaient quelque peu heurté son équipe, rendant la victoire d’autant plus douce.
Mais au-delà des mots, c’est sur le terrain que l’UBB a répondu. Bru a salué l’esprit d’équipe et la solidarité défensive qui ont permis à Bordeaux de venir à bout de Toulouse, tout en reconnaissant que cette réussite est également le fruit de décisions audacieuses, notamment celle de l’arbitre Tual Trainini en fin de match.
La solidarité comme moteur
Revenant à la dynamique du groupe, le manager bordelais a insisté sur le travail collectif et la rotation stratégique de l’effectif, des choix ayant porté leurs fruits sur ce match, conformément aux objectifs de la saison. Les joueurs ont ainsi pu mettre en pratique une défense implacable qui, selon Bru, doit être le socle de leur confiance future.
En termes d’individualités, Bru a également eu un mot pour Mato Garcia, dont le coup de pied décisif sous pression illustre la profondeur et la compétence de l’équipe, même avec un banc dit « 6-2« , prouvant ainsi la polyvalence de l’effectif.
L’UBB se projette déjà vers les prochains matchs, conscients que leur position en haut du classement est précaire sans une vigilance et une rigueur constantes.
Yannick Bru termine sur une note d’humour, rappelant à tous que le Top 14 ne pardonne pas l’outrecuidance et que la chute est toujours possible pour ceux qui la laissent s’emparer d’eux.
C’est ainsi que l’UBB écrit une nouvelle page de son histoire, avec des ambitions affirmées et un manager conscient que chaque match, chaque combat, est une brique supplémentaire à l’édifice d’un club cherchant à se faire une place durable au panthéon du rugby français.
Photo : Icon Sport