D.R.
Chaque semaine, Rugby-Transferts vous décortique les clés d’un match choc du week-end à venir. Aujourd’hui, place à la demi-finale qui opposera Clermont à Toulon, dimanche au Stadium de Toulouse.
Conquête :
Les deux équipes possèdent une conquête correcte et devront être irréprochables dans ce secteur de jeu pour espérer la victoire. La mêlée fermée devrait être le siège d’une belle empoignade entre deux packs qui ne se feront pas de cadeau. A Toulon, cette phase statique est un des points forts avec une première ligne d’expérience et l’absence de Carl Hayman a été bien palliée par Davit Kubriashvilli. En face, le retour de Thomas Domingo à la pile gauche est d’actualité et l’Auvergnat, longtemps blessé, devrait débuter la partie. Il devrait offrir une garantie de plus à l’ASM dans ce secteur de jeu. En touche, les Varois ont connu des difficultés face aux Racingmen mais le retour de Sébastien Bruno devrait amener du mieux. Les hommes de Vern Cotter sont très bons dans le contre mais connaissent des difficultés sur leurs propres lancers. Les deux packs devraient se livrer une lutte sans merci.
Egalité
Défense :
Les deux formations sont certainement les deux meilleures défenses du Top 14. Les statistiques parlent en leur faveur. Les espaces pour ces deux équipes devraient être rares et l’ascendant pris d’entrée par l’une au l’autre équipe devrait être difficile à remonter. Les deux concurrents ont un peu les mêmes caractéristiques sur leur système défensif avec des défenses hautes et agressives au près. Les deux équipes étant très fortes sur les impacts, il sera très difficile de prendre l’ascendant et d’avancer à moins de mettre beaucoup de vitesse.
Egalité
Attaque :
C’est un peu le talon d’Achille des Toulonnais cette saison qui ont du mal à trouver la bonne carburation. Après un match sans jeu face à Biarritz, les Varois se sont lancés dans le jeu à tout-va face au Racing-Métro en première mi-temps et ont beaucoup joué sur les extérieurs sans trouver l’ouverture. Le mauvais placement des soutiens et le manque d’automatisme y sont pour beaucoup. En deuxième période, les hommes de Bernard Laporte ont resserré la défense Parisienne en jouant dans l’axe et l’ont mise à la faute en conservant le ballon. Les Clermontois ont quand à eux l’avantage d’avoir un groupe qui a peu bougé depuis des années. Les lancements sont la plupart du temps très fluides et amènent constamment le danger sur la défense adverse. De plus, les Jaune et bleu ont des certitudes et la défaite d’un rien face au Leinster n’a pas du ébranler cette confiance.
Avantage Clermont
Jeu au pied :
Lors des deux derniers matchs, les Toulonnais ont été largement dominés dans le jeu au pied. Face au Racing-Métro, Jonny Wilkinson est complètement passé au travers de ce barrage ratant de nombreuses pénalités qui auraient pu couter la victoire. Mais Matt Giteau a pu venir à la rescousse de son demi d’ouverture. En face, entre Morgan Parra et Brock James, l’ASM a des atouts à faire valoir et aura certainement un avantage par rapport aux Varois. De plus, Lee Byrne possède un gros jeu au pied d’occupation qui permet de dégager son équipe.
Avantage Clermont
Forme :
Les Clermontois attaquent cette demi-finale après trois semaines sans compétition et ce manque de rythme pourrait être préjudiciable pour les hommes de Vern Cotter. Malgré une fraicheur physique supérieure, les Auvergnats devront être très vigilants et devront absolument bien rentrer dans la partie. Côté Toulonnais, c’est un véritable marathon qui se poursuit en cette fin de saison. Après leur victoire sur le fil face au Racing, les Varois sont des rescapés et ils n’ont plus rien à perdre. Les hommes de Bernard Laporte devraient jouer plus libérés et devraient continuer sur cette dynamique récente.
Avantage Toulon
Conclusion :
Les deux formations se tiennent dans un mouchoir de poche mais l’expérience est plus du côté Clermontois. En cas de match serré, elle pourrait faire basculer la rencontre du côté Auvergnat. Les Varois, quant à eux, devront s’appuyer sur leur force avec un pack puissant qui pourrait gêner les hommes de Vern Cotter. Les deux équipes devraient se livrer un combat féroce pour une place au Stade de France et jetteront toutes leur force dans la bataille. A 80 minutes de jouer une finale pour devenir champion de France, l’important sera de ne rien regretter et de tout faire pour l’emporter.
Matthieu Landreau