L’affaire avait suscité un vif émoi dans le monde du rugby. Leone Nakarawa, le célèbre deuxième-ligne fidjien, avait attaqué en justice le Racing 92 suite à son licenciement en décembre 2019, demandant un dédommagement d’un million d’euros pour ce qu’il considérait comme un licenciement abusif. Aujourd’hui, le verdict est tombé : l’international fidjien connaît sa défaite devant la cour.
Une polémique qui trouve son apogée devant la justice
L’histoire commence fin 2019, lorsque le joueur est sanctionné pour être rentré avec plus de deux semaines de retard de la Coupe du monde au Japon.
Son absence, jugée inexcusable par le club francilien, avait été assortie d’un refus de répondre aux messages, selon le Racing 92. Le club avait alors pris la mesure forte de rompre le contrat du joueur pour « manque d’esprit d’quipe et insubordination caractérisée« .
Nakarawa, défendu par Me Arnaud Dubois, avait alors porté l’affaire devant les tribunaux, en quête de réparation. Le deuxième-ligne fidjien, ancien meilleur joueur de la Coupe d’Europe en 2016, avait perdu en premier lieu devant le conseil des Prud’hommes avant de faire appel de la décision.
Son argumentaire, basé sur une prétendue autorisation orale de prolonger ses congés, n’a pas trouvé écho auprès des juges.
Au contraire, les magistrats ont souligné l’absence de preuve et ont noté une forme de chantage dans ses échanges avec sa direction.
Le Racing 92 maintient sa position
Le Racing 92, connu pour sa rigueur et ses valeurs d’équipe, a visiblement voulu faire de ce cas un symbole. « Au Racing, la seule star, c’est l’équipe« , était la ligne de conduite du club suite à l’incident.
Cette affaire pose une nouvelle fois la question des responsabilités individuelles des joueurs et de leur adhésion aux exigences du collectif et des institutions qui les emploient.
Une carrière malgré tout remarquable
La carrière de Leone Nakarawa ne se résume pas à cet épisode judiciaire. Véritable étoile du rugby, champion olympique avec son équipe nationale en 2016, la reconnaissance de son talent n’est pas entachée.
Après son départ du Racing 92, il a évolué avec Glasgow puis Toulon, et récemment prolongé avec Castres jusqu’en 2025. Un parcours illustre sur le terrain, bien que terni par cette mésaventure juridique avec son ancien club.
Vers la fin d’un feuilleton jurido-sportif
Cette décision de justice met un point final à une saga qui aura alimenté les discussions non seulement sur les terrains de rugby, mais aussi dans le monde judiciaire.
Si le joueur n’a pas souhaité commenter, cette conclusion rappelle que malgré la gloire et les victoires, les règles et l’engagement envers son équipe restent primordiaux dans le sport de haut niveau.
Photo: Johnny Fidelin/Icon Sport