L’arrivée de Franck Azéma au RCT en tant que nouveau manager général avait fait bondir l’ASM qui menaçait d’engager des poursuites judiciaires.
Clermont dénonçait « la résiliation unilatérale » du contrat de son ancien coach (Azéma est parti l’été dernier alors qu’il été lié à l’ASM jusqu’en 2023) et réclamait alors des indemnités au RCT .
Le club de l’ASM Clermont avait publié un communiqué pour expliquer qu’elle avait saisi la commission juridique de la LNR et se réservait le droit d’engager des poursuites :
« Elle a demandé à la LNR de se prononcer sur sa faculté d’homologation d’un nouveau contrat d’entraineur/manager professionnel, dans le cas d’un litige financier non réglé avec l’ASM.
Par cette demande, le club souhaite éviter que la Ligue ne valide, de fait, la possibilité de rompre un lien contractuel sans aucune conséquence pour l’auteur de la rupture. Cela créerait un précédent lourd de conséquences pour les relations contractuelles dans le rugby français et le sport en général. »
La commission juridique de la LNR avait finalement tranché en faveur de Franck Azéma et débouté le club Clermontois.
Franck Azéma était à priori libre de s’engager au RCT.
Sur le sujet de la demande d’indemnité des dirigeants Clermontois , la commission s’était quant à elle déclarée incompétente .
Dans une interview accordée au midi olympique , Bernard Lemaitre était revenu sur la position des dirigeants Clermontois et confiait ne pas comprendre leur position : « Avant de recruter Franck , je me suis assuré que sa position était saine au plan juridique , il était autorisé par la ligue un nouveau club et j’ai eu en main son extrait de solde de tout compte de la part de Clermont. Ce document veut bien dire que les deux parties s’estiment satisfaites…Mais cela regarde Franck qui est très serein. »
Jean-Michel Guillon, le président Clermontois, ne s’était plus exprimé depuis sur le sujet et l’affaire semblait être classée.
Pour autant la hache de guerre ne semblait pas avoir été enterrée , Jean-Michel Guillon campait toujours sur ses positions :
« Un contrat est un contrat. L’économie des clubs de football repose en partie sur la gestion des ruptures de contrat. Un club part sur un déficit et en fonction des rachats de contrat, on va boucher les trous. Dans le rugby, on ne doit pas entrer dans cette approche. Si un joueur ou un entraîneur rompt un contrat, lui ou son nouveau club doit payer des indemnités. » .
En effet président clermontois lui réclamerait toujours une indemnité de départ de 800.000 euros pour préjudice subi et exécution déloyale du contrat de travail.
Une affaire qui devrait être jugée devant les prud’hommes au cours de l’année 2023.