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Le Top 16 va-t-il renaître de ses cendres ?

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D.R.

Le Top 14 pourrait bien connaître ses dernières heures. En effet, il se murmure de plus en plus qu’un retour d’une élite à 16 clubs serait dans les tuyaux.

Concrètement, quel serait l’intérêt d’un retour au Top 16 ? Sans ambiguïté, il est d’ordre économique.

Avec deux clubs supplémentaires, les équipes disputeraient quatre rencontres en plus lors de la saison régulière (soit 30 au lieu de 26 actuellement), dont deux à domicile. Ces deux matchs supplémentaires permettraient évidemment d’augmenter les recettes. Un projet qui serait loin de déplaire à Jacky Lorenzetti, président du Racing-Métro, qui exprimait il y a quelques semaines son désir de voir son équipe jouer plus de matchs. 

Plusieurs dirigeants seraient d’ailleurs favorables à cette évolution, comme Paul Goze (USAP), Serge Blanco (Biarritz), Thomas Savare (Stade Français) ou encore Alain Afflelou (Bayonne). Ce projet ne déplairait évidemment pas non plus au diffuseur (Canal Plus), qui aurait encore plus de matchs à montrer à ses abonnés.

Interrogé par Sud-Ouest, Laurent Marti, président de Bordeaux-Bègles, a tenu à s’exprimer sur ce projet : « Si on envisage de passer à 16 parce qu’il y a deux ou trois gros clubs menacés de relégation cette saison, je vote non ! Mais si c’est dans le cadre d’une réflexion sur le développement du rugby, alors philosophiquement, je suis pour. En terme de structures, de ressources financières, de public, de qualité des joueurs, je pense qu’il y a la place pour un élargissement, ce qui n’était pas le cas il y a encore deux ou trois ans. »

Toutefois, un changement de formule dès la fin de cette saison semble difficilement faisable. Si tel était le cas, cela signifierait qu’il n’y aurait pas d’équipes relégués cette saison, tout en maintenant les deux montées venant de Pro D2 (le champion et le vainqueur des phases finales). Un scénario peu probable et qui aurait du mal à passer auprès du public, déjà soupçonneux de voir un tel projet sortir alors que de grosses écuries comme Biarritz, Bayonne ou Perpignan sont en difficultés et à la lutte pour ne pas descendre.

Evidemment, ce projet ne ravit pas tout le monde, et le plus farouche opposant se nomme René Bouscatel. En effet, un élargissement de l’élite rendrait le calendrier encore plus lourd, et le nombre de doublons lors des matchs internationaux serait obligatoirement en augmentation. De plus, qui dit plus de matchs dit plus de fatigue et de blessures potentielles, donc plus de joueurs dans les clubs.

Comme le Phoenix, le Top 16 va-t-il renaître de ses cendres ? On en saura plus après le 16 février, date de l’assemblée générale réunissant tous les présidents des clubs professionnels.

Nicolas Werquin

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