D.R.
L’an dernier, le Racing-Métro marquait le marché des transferts de son empreinte par une hyperactivité qu’on ne lui connaissait pas jusqu’alors. Ambitieux comme jamais, les Ciel et Blanc attiraient dans leurs rangs le demi d’ouverture de l’équipe d’Irlande, les entraineurs champions de France en titre, deux surpuissants piliers de Northampton, et des internationaux français à la pelle.
Mais la forte attention portée sur le club des Hauts de Seine par tous les observateurs résidaient dans l’attente de voir à l’œuvre les internationaux gallois Jamie Roberts (27 ans) et Dan Lydiate (26 ans). Le centre et le troisième-ligne, piliers incontournables d’un XV du Poireau sur le toit de l’Europe après deux Tournois consécutifs remportés, suscitaient un enthousiasme débordant. Seulement voilà, après quinze mois, la déception est à la hauteur des promesses. Entre blessures, absences en raison des doublons et prestations médiocres, Lydiate et Roberts n’ont jamais donné l’impression d’être réellement arrivés en Ile-de-France. Si bien que les rumeurs entourant un retour au pays afin de préparer au mieux la Coupe du Monde enflent depuis plusieurs semaines. Jamie Roberts a démenti et assuré qu’il irait au bout de son contrat. Son compatriote a lui demandé à être libéré.
Le Racing-Metro doit-il réellement faire le forcing pour conserver ses stars galloises ? A priori non, tant ces derniers ne pèsent pas sur l’équipe. En troisième-ligne, les internationaux Bernard le Roux et Wenceslas Lauret assurent, et Camille Géondeau ne cesse d’enchainer les prestations de haut vol. Ajoutés les flankers Antonie Claasen et Jacques Cronje, le poste parait vraiment bouché pour Lydiate. Même constat au centre pour Roberts. Si l’ancien joueur de Cardiff a réalisé une fin de saison correcte l’an dernier, subtilisant une place de titulaire à Fabrice Estebanez pour les phases finales, il n’a pas marqué les esprits. Et depuis trois mois, entre les bonnes sorties d’Henry Chavancy, la présence dans l’effectif de la recrue All-Black Casey Laulala, et la révélation Alexandre Dumoulin, il a a été renvoyé sur le banc voire en tribune. Alors certes, il est évident que s’ils retrouvent leur véritable niveau, Roberts et Lydiate vont vite se rappeler au bon souvenir du Top 14. Mais après plus d’un adaptation, des joueurs de leur trempe se doivent évidemment de montrer autre chose.
Le cas Dan Lydiate est celui qui incite tout de même le moins à ‘l’optimisme. Il veut en effet partir, là où son compatriote fait part dans les journaux de sa motivation, mais ne dispose pas de portes de sortie chez une province britannique. À un an de la Coupe du Monde, à lui de vite retrouver son niveau international sous peine de perde l’immense crédit dont il dispose auprès de son sélectionneur Warren Gatland. Selon vous, doit-on désespérer de revoir Roberts et Lydiate au top avec le Racing ? Le club doit-il tout faire pour les conserver ? C’est notre débat.