Le BOPB dézingue littéralement le journal Sud-Ouest !

Transferts Biarritz BOPB
Posté par admin le 4 septembre 2018

Alors que les journalistes de Sud-Ouest se sont vus refuser leur accréditation en tribune de Presse du Stade Aguilera pour la rencontre Biarritz-Brive, les patrons du BOPB se sont exprimés sur ce refus, en descendant complètement le quotidien Sud-Ouest dans une sorte de règlement de compte.

Ci-dessous la lettre ouverte co-signée par Louis-Vincent Gave et Jean-Baptise Aldigé et publiée sur le site Internet du club.

Chers Supporters du Biarritz Olympique Pays Basque, Chers Partenaires,

Comme vous le savez, il y a trois mois, notre club était en faillite. Nous sommes intervenus, nous avons recapitalisé le club et mis en place des équipes afin de redresser une situation financière dramatique. Premier objectif évident : couper tous les coûts non-essentiels. Et c’est en se penchant sur les coûts divers et variés du Biarritz Olympique Pays Basque que nous avons constaté que le BOPB avait un partenariat avec le quotidien régional Sud-Ouest pour une valeur de 33,000 € par an.

Tout d’un coup, tout s’élucida pour nous. En effet, au printemps dernier, nous n’avions pas compris pourquoi Charles Gave (qui n’a jamais fait de politique) était décrit comme étant adepte de “théories fascistes” ? Pourquoi étions-nous décrits dans les pages du Sud-Ouest au mois de Mars 2018 comme étant “ultra-libéraux trash” ? Pourquoi cet acharnement à nous dépeindre comme “hongkongais” ? Pourquoi nous faire un procès avec des accusations politiques lourdes (et sans preuves !), alors que notre seul intérêt était de sauver l’un des temples du rugby français ? Pourquoi même faire rentrer des idéologies politiques dans des affaires de rugby ? Que nous soyons anarchistes, socialistes, libéraux ou conservateurs, pourquoi en parler ? Chacun n’a-t-il pas le droit d’avoir ses convictions politiques ? Un “ultra libéral trash” (pour reprendre la formule de Sud-Ouest – dans laquelle nous ne nous reconnaissons pas) ne serait-il pas à même de gérer un club de rugby ?

Mais c’est en épluchant les comptes du BOPB que nous avons compris : un “ultra libéral trash” peut gérer un club de rugby… Mais il y a peu de chances qu’il continue d’offrir à Sud-Ouest 33,000€ par an de produits (places VIP, visibilité, accords de primeur d’informations) afin de garantir une retombée médiatique qui n’apporte absolument pas cette contre-valeur au club.

Nous avons donc eu un rendez-vous en juin avec la direction de Sud-Ouest afin d’informer le journal que compte tenu de la situation financière du BOPB, nous ne pouvions plus prolonger le partenariat Sud-Ouest-BOPB.

À notre grande surprise, plutôt que d’essayer de comprendre notre situation et de faire un pas dans notre sens, Sud-Ouest a préféré nous menacer ; nous expliquant que si nous ne renouvelions pas notre contrat, la teneur de notre couverture médiatique allait rapidement se détériorer.

Nous avons donc souligné que Charles Gave étant déjà décrit dans Sud-Ouest comme fasciste et nous comme “ultra-libéraux trash”, nous voyions mal comment nous pouvions sombrer plus bas ?

Nous aurions dû avoir plus d’imagination.

Le surlendemain, nous étions décrits comme « … Montaigne et La Boétie en leur temps, Louis-Vincent Gave et Jean-Baptiste Aldigé sont liés d’une amitié profonde, dont personne n’a réussi à percer le mystère. Au point de nourrir la rumeur… » édition du 29 Juin 2018. Imaginez notre surprise : avec ces allusions, et cette atteinte à notre vie privée, Sud-Ouest n’hésitait pas à se mettre en violation flagrante de l’article 9 du Code Civil – article qui protège la vie privée de tout citoyen Français (même ceux qui habitent à Hong Kong ou au Canada).

Ce qui nous amène au point important de cette lettre : aujourd’hui Sud-Ouest explique que la liberté de la presse est attaquée. Rien n’est moins vrai. Ce que nous avons fait, c’est fermer la porte à ce que les Anglos Saxons appellent le “greenmail” (le green pour le vert du dollar), où les entreprises paient des journaux afin de s’assurer une couverture favorable. Cette ère est révolue. Le BOPB n’a pas les fonds nécessaires pour payer Sud-Ouest, et ainsi s’assurer que Sud-Ouest écrivent des choses gentilles sur le BOPB.

Nous ne souhaitons pas dépenser l’argent du BOPB pour que Sud-Ouest se répande sur notre vie privée ou sur nos opinions politiques. Le BOPB a trop besoin d’argent ailleurs. Nous souhaitons travailler avec des journalistes et non pas une société commerciale.

Vu les attaques répétées et non provoquées de Sud-Ouest à l’égard du Biarritz Olympique Pays Basque, nous ne pouvons que conclure que la direction de Sud-Ouest a décidé de faire un exemple du BOPB, pour ‘encourager les autres’. Nous le déplorons mais nous ne nous en surprenons plus. Ce qui nous surprend c’est l’hypocrisie de Sud-Ouest qui se présente aujourd’hui en défenseur de la liberté de la presse, alors que Sud-Ouest essaie surtout de défendre sa ‘chasse-gardée” et une situation financière privilégiée dorénavant perdue.

De notre côté, nous cherchons juste à mettre tous les journalistes qui souhaitent couvrir le BOPB sur un pied d’égalité. Plus de passe-droits, et plus d’arrangements commerciaux.

Nous ne sommes pas là pour attaquer la liberté de la presse. Bien au contraire : nous avons le plus grand respect pour le métier de journaliste. Un associé de vingt ans, Anatole Kaletsky (le ‘Kal” dans Gavekal) fut l’une des plus grandes plumes de la presse Britannique. Au sein de Gavekal, pas moins de sept collaborateurs ont été, à d’autres moments de leurs carrières, des journalistes (au Wall Street Journal, au South China Morning Post, chez Reuters…). Nous sommes convaincus que la liberté de la presse est essentielle au fonctionnement de notre société.

Aujourd’hui, nous nous acharnons afin de redonner au BOPB une dynamique positive : nous avons réorganisé le stade et impliquons les jours de matchs un nombre croissant d’entreprises et d’entrepreneurs locaux. Nous mettons de gros moyens sur l’école de rugby et sur le centre de formation afin de former un nombre croissant de jeunes. Aguiléra redevient un véritable centre de vie commune les jours de matchs.

Nous vous remercions pour le soutien que vous continuez d’apporter au Biarritz Olympique Pays Basque et à notre projet et nous restons à votre disposition pour toutes informations complémentaires,

Aupa BO