Alors que la France s’apprête à affronter l’Afrique du Sud en quart de finale de la Coupe du monde de rugby, la question de l’arbitrage maison refait surface. Qu’en est-il réellement ?
« L’arbitre est le seul joueur qui n’a jamais perdu un match », dit-on souvent dans les couloirs des stades. Mais à l’approche de ce duel titanesque, la pression monte et les interrogations fusent.
Le Néo-Zélandais à la barre
Le jeune et pourtant expérimenté Néo-Zélandais Ben O’Keeffe, âgé de 34 ans, a été désigné par World Rugby pour officier cette rencontre. Mais peut-on vraiment s’attendre à un arbitrage maison ? Si l’histoire a parfois été défavorable aux Bleus, espérer ou craindre un tel arbitrage semble être un jeu de pile ou face.
Des précédents marquants
Qui peut oublier la demi-finale de la Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud, où les Springboks l’avaient emporté face aux Bleus d’Abdel Benazzi ? Un essai refusé dans les dernières minutes avait laissé un goût amer. Ou encore la finale 2011, où les All Blacks avaient triomphé de la France dans leur jardin de l’Eden Park d’Auckland, avec un arbitrage qui avait suscité bien des débats.
L’opinion des experts
Joël Dumé, ancien directeur technique national de l’arbitrage français, évoque un arbitrage cohérent. Selon lui, l’objectif est de ne pas commettre d’erreur qui influencerait le score. Avec l’aide de la vidéo et des assistants, tout est mis en œuvre pour atteindre la perfection. Mais comme le dit l’expression, « l’erreur est humaine », et dans le feu de l’action, tout peut arriver.
Le « money time »
Les dernières minutes d’un match sont souvent les plus cruciales. Les décisions prises pendant ces instants peuvent changer le cours de l’histoire. Les grands arbitres, forts de leur expérience, savent gérer ces moments. Mais avec 80 000 supporters tricolores en délire, la tentation de lever le bras pourrait-elle être trop forte ?
L’influence du public
Face à la pression du public, Joël Dumé se veut rassurant. Les arbitres choisis pour ces quarts de finale ont l’expérience nécessaire pour rester concentrés. Ils ont déjà officié dans de nombreux matchs internationaux et connaissent les enjeux.
Alors que la France se prépare à affronter l’Afrique du Sud, la question de l’arbitrage reste en suspens. Seul le temps nous dira si Ben O’Keeffe sera à la hauteur de l’événement. Mais une chose est sûre : ce match restera dans les annales, quel que soit le résultat.
Comme on dit souvent, « Que le meilleur gagne ! », mais espérons que la victoire soit décidée sur le terrain et non dans les coulisses.
Photo : Pierre Costabadie/Icon Sport