La tragédie de Billy Guyton : un rugbyman néo-zélandais décédé à 33 ans, victime de la maladie des chocs répétés à la tête

Rugby
Posté par K. D. le 15 mars 2024

La nouvelle est tombée comme un couperet dans le monde du rugby : Billy Guyton, ancien joueur de rugby professionnel néo-zélandais, est décédé à l’âge de 33 ans. Derrière cette tragédie se dissimule une réalité sombre, mise en lumière par les circonstances de sa mort et le diagnostic posthume d’encéphalopathie traumatique chronique (ETC) de grade 2, une maladie neurodégénérative liée aux chocs répétés à la tête, comme l’a mentionné Rugbyrama.

Un cas qui questionne le rugby professionnel

Décédé en mai 2023, ce demi d’ouverture a laissé derrière lui une carrière marquée par des passages chez des équipes prestigieuses comme les Blues en Super Rugby.

Cependant, cette fin tragique laisse entrevoir les effets dévastateurs des commotions cérébrales qui affectent de plus en plus d’anciens joueurs. Selon Lequipe.frla famille Guyton, bouleversée par le décès du joueur, a pris la décision courageuse de confier son cerveau à des scientifiques, permettant ainsi de diagnostiquer l’ETC.

Des symptômes lourds et une maladie méconnue

La détresse de Guyton était palpable. Souffrant de migraines chroniques, de nausées, de troubles de la vision, ainsi que d’épisodes dépressifs, il a dû mettre fin à sa carrière en 2018.

Minutesports.fr rappelle les paroles de Maurice Curtis, coprésident de l’institut de recherche néo-zélandais, qui a exprimé sa préoccupation face au diagnostic d’une ETC à un âge aussi jeune, impliquant une exposition aux chocs dès le plus jeune âge.

L’ETC, une épée de Damoclès pour les rugbymen

La nature insidieuse de l’ETC, qui ne peut être diagnostiquée avec certitude qu’après la mort du patient, rend complexe la prise de conscience et la prévention de cette maladie. L’étude citée par Rugbyrama, impliquant 31 anciens joueurs, révèle qu’une grande majorité d’entre eux souffraient d’ETC.

Ces données alarmantes suggèrent une corrélation directe entre la durée de carrière et l’augmentation du risque de développer la maladie.

Un cri d’alarme pour le monde du rugby

La réaction de la Fédération néo-zélandaise de rugby ne s’est pas fait attendre en exprimant son soutien à la famille Guyton et en partageant ses inquiétudes quant aux conséquences neurodégénératives des chocs à la tête subis sur les terrains.

Comme le rapporte L’Équipe, plusieurs anciens joueurs internationaux, confrontés à des symptômes similaires, sont engagés dans des actions judiciaires contre les institutions du rugby.

Un débat qui dépasse les frontières néo-zélandaises

Ce drame interpelle l’ensemble de la communauté rugbystique mondiale. L’urgence est à la mise en place de stratégies efficaces pour protéger la santé des joueurs et pour sensibiliser le monde sportif à la gravité de cette problématique.

La mort tragique de Billy Guyton n’est pas un cas isolé, et seule une prise de conscience collective pourra préventivement changer le destin de nombreux athlètes encore sur les terrains aujourd’hui.

 

Sources:

Minutesports: https://www.minutesports.fr/index.php/2024/03/15/retour-sur-le-deces-dun-rugbyman-de-33-ans/

L’equipe: https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Une-encephalopathie-diagnostiquee-chez-un-joueur-neo-zelandais-decede-en-2023/1454833

Rugbyrama: https://www.rugbyrama.fr/2024/03/14/international-le-rugbyman-neo-zelandais-decede-a-33-ans-souffrait-dune-maladie-liee-aux-chocs-a-la-tete-11825362.php

Photo: Icon Sport