D.R.
Enfin ! Un grand numéro 10 à Bayonne. Longtemps concentré sur l’aquisition d’une grande perle sudiste (Rokocoko, Habana, Tuqiri), l’Aviron en avait oublié l’essentiel. Un vrai gestionnaire du jeu d’attaque, précis au pied, avec de l’expérience et du mental. Tout ce qui caractérise Boyet, qui a tenu Bourgoin ces deux dernières saisons à bout de bras. A 30 ans et seulement 5 sélections en Bleu (trop peu à l’égard de son niveau constant), Boyet était le candidat idéal. Proche de signer à l’hiver dernier, l’Isérois a enfin franchi le pas, et va quitter son cocon pour « se mettre en danger » comme il l’a déclaré à son arrivée en terre basque. Seul hic pour Boyet, son poste, essentiel, ne va guère lui laisser de temps d’adaptation. Jean-Dauger sera attentif à chaque initiative de son nouvel enfant chéri et il lui faudra être efficace d’entrée. Entraîneur des avants, Thomas Lièvremont tient cependant à mesurer le phénomène Boyet, qui « n’est pas le sauveur ». Discours protecteur de rigueur mais qui aura en un sens du mal à convaincre les observateurs. De lui dépendra une grande partie de la saison bayonnaise.