D.R.
Véritable « gueule » du rugby français, Sébastien Chabal est sur le déclin sur le rectangle vert. Si son aura est indéfectible auprès des médias et des contrats de sponsoring, son jeu est en déliquescence.
Depuis le début de saison, Sébastien Chabal joue peu avec le Racing-Métro. La cause, tout d’abord à diverses blessures, mais également à une baisse de régime notable du troisième-ligne centre. Moins percutant, moins pénétrant et moins endurant, l’ancien international semble avoir perdu de sa superbe cette année. De là à dire qu’il est actuellement plus à l’aise sur un plateau télé que sur une sortie de mêlée, il n’y a qu’un pas…
Lors de ses rares titularisations, il ne convainc pas. Moins performant, Chabal est donc souvent placé sur le banc des remplaçants, Jacque Cronje lui étant préféré au couloir. Dans son nouveau rôle d’impact player, qui lui sied à merveille lors de la Coupe du Monde 2007 avec les Bleus, il est également discret.
Pierre Berbizier n’avait d’ailleurs pas du tout apprécié son attitude lors de la dernière action d’un match de championnat contre Biarritz à la fin du mois de novembre. Jouant rapidement une pénalité à la main, il avait perdu le ballon au contact, faisant donc courir le risque à son équipe de perdre le bénéfice du bonus offensif. « On est au service du collectif, pas de sa propre personne », avait alors déclaré le coach francilien.
A ce moment, Sébastien Chabal voulait se mettre en évidence aux yeux du nouveau staff de l’équipe de France, afin de gagner sa place pour le Tournoi des VI Nations. Mais, malgré une excellente entente avec Philippe Saint-André, qu’il a côtoyé à Bourgoin et Sale, « Caveman » n’a pas été retenu. Un nouveau coup dur sur la scène international pour ce joueur déjà privé de Mondial en Nouvelle-Zélande. Avec Yannick Jauzion, c’est sans doute celui qui a le plus payé la défaite historique de Flaminio face à l’Italie en mars dernier.
Au point mort en ce qui concerne son avenir international, Sébastien Chabal se retrouve donc également dans une impasse au niveau hexagonal. Âgé de 34 ans, a-t-il les moyens de se relever ? Tel un boxeur dans les cordes, deux solutions semblent s’offrir à lui : stop ou encore ?
Nicolas Werquin