Le contexte d’un derby transformé en match amical intense
Optimisme et réalisme mêlés chez Bayonne
L’ambiance était à la célébration du côté de l’Aviron Bayonnais après la victoire éclatante sur le terrain du Biarritz Olympique. Grégory Patat, le manager de l’Aviron, ne cachait pas son enthousiasme en évoquant la soirée :
« J’ai trouvé cette soirée géniale »
Grégory Patat
Un sentiment de satisfaction résonnait, ponctué de la lucidité d’un technicien conscient des marges de progression.
Dans le sillage d’une performance remarquée, Patat restait pragmatique.
Après une confrontation serrée durant les trente premières minutes, où Biarritz a donné du fil à retordre, Bayonne a conclu la première période en trombe avec trois essais en dix minutes, renversant la situation. Une réussite qui ne doit pas masquer les carences :
« Nous pouvons mieux faire, c’est une certitude »
Grégory Patat
Concédait Patat.
Défis tactiques et discipline à renforcer
Interrogé sur les aspects à améliorer, le manager bayonnais pointait du doigt l’indiscipline qui « nous fragilise » et un jeu offensif qui « manque d’alternance ».
Il relevait néanmoins que malgré la pression, les joueurs n’avaient pas cédé sous les mêlées répétées du BO, démontrant une résilience qu’il faudra conserver à l’aube de la reprise de la compétition.
Les blessures, une préoccupation supplémentaire
Comme toute confrontation, ce derby a eu son lot de pépins physiques. Guillaume Rouet et Manu Tuilagi ont été contraints de quitter prématurément la pelouse.
Des tensions qui rappellent l’importance de la gestion de l’effectif, d’autant plus dans une rencontre qui n’épargne pas ses acteurs, même en amical.
Détermination et respect : les maîtres-mots de Bayonne
Revenant sur la préparation de son équipe, Patat expliquait le choix d’affronter deux équipes de Pro D2, pour:
« mettre de la pression sur les scénarios »
Grégory Patat
Une volonté de se confronter à l’adversité, reflet d’une exigence qu’il faudra cultiver pour continuer à évoluer et se distinguer à l’échelle nationale.
Éloge du derby basque et de l’ambiance unique
Pour sa première expérience d’un derby, Patat semblait empreint d’un sentiment de victoire qui dépasse le cadre du score : la reconnaissance mutuelle et le respect entre les deux camps.
Un tour d’honneur commun saluant deux équipes et deux publics répondant présents, une image forte concluant avec panache une « soirée géniale ».
Une préparation qui s’achève sur une bonne note et laisse Grégory Patat et ses hommes quinze jours pour peaufiner les derniers réglages avant de se lancer dans la mêlée du championnat.
Le temps pour Bayonne de transformer l’optimisme de cette soirée en succès durables.
Photo : Icon sport