Une décision qui met la santé des joueurs au premier plan. Florian Grill, président de la Fédération Française de Rugby (FFR), a tranché : le XV de France ne fera pas le voyage outre-Atlantique pour affronter les redoutables All Blacks en 2025.
Initialement proposée par la Nouvelle-Zélande, cette rencontre prévue lors des tests de juillet avait des implications économiques importantes. Mais la priorité des Bleus demeure le bien-être physique de leurs joueurs.
Risques liés au décalage horaire et au changement de saison
L’annonce a été faite dans le cadre d’une conférence de presse le mercredi matin où Florian Grill a détaillé les raisons de cette décision. En effet, le double décalage horaire pour se rendre d’abord en Nouvelle-Zélande puis aux États-Unis, associé au changement de saison, représentaient des risques non négligeables.
« On a questionné notre commission médicale, ce n’était pas raisonnable pour la santé des pratiquants »
Florian Grill
A précisé Grill. Il a ajouté que cela:
« aurait pu causer des blessures, et notre priorité c’est la santé des joueurs ».
Florian Grill
Enjeux économiques et préoccupations sanitaires : un équilibre délicat
La Nouvelle-Zélande, qui avait déjà organisé des matches aux USA, voyait dans cette opportunité une chance d’attirer de nouveaux sponsors, notamment en prévision de la Coupe du Monde de Rugby qui se tiendra aux États-Unis en 2031.
Toutefois, l’aspect économique n’a pas suffi à convaincre la FFR, qui privilégie le long terme et ne ferme pas la porte à d’autres occasions d’explorer le marché américain, dans des conditions plus saines pour les athlètes.
Un XV de France sans ses étoiles « premium »
C’est un autre point qui a fait couler beaucoup d’encre : les joueurs participant à la finale du Top 14, ainsi que certains cadres des Bleus, même sans jouer la finale, seront laissés au repos lors de cette tournée.
La notion de joueurs « premium », jusqu’ici mise en avant par le sélectionneur Fabien Galthié, s’estompe au profit de la gestion individuelle de la récupération des joueurs. Cette approche est une réponse directe aux critiques sur l’absence de figures emblématiques telles qu’Antoine Dupont.
La santé des joueurs de rugby, souvent mise à rude épreuve par les exigences du calendrier sportif international, est ainsi placée au cœur des priorités de la FFR.
Cette décision, qui fait suite à des consultations médicales approfondies, marque peut-être le début d’une ère où le bien-être des athlètes prévaudra sur les considérations économiques et promotionnelles.
L’anticipation d’éventuelles blessures et la protection des sportifs semblent désormais être des critères décisifs dans l’organisation des confrontations internationales. Une perspective qui, espérons-le, sera suivie par d’autres fédérations à l’avenir.
Photo : Icon Sport