Dans le sombre théâtre des adieux au Montpellier Hérault Rugby (MHR), Patrice Collazo, l’ex-manager et Vincent Etcheto, l’ancien entraîneur adjoint, ferment le rideau sur une période résolument contrastée. Arrivés en sauveurs l’année dernière, ils partent avec une mission accomplie mais dans un contexte de vives tensions internes.
Retour sur une mission « commando » à double tranchant
C’est sous la pression constante et un futur incertain que Collazo et Etcheto ont œuvré pour maintenir le MHR en Top 14. Malgré un contrat courant jusqu’en 2025 pour Collazo, les jeux étaient déjà faits et la fin de leur périple hraultais actée bien avant l’officialisation.
Ce départ anticipé soulève des questions, tant ils semblaient attachés à leur mission de sauvetage, accomplie avec passion et détermination.
Dans une récente interview à Sud Radio, Collazo évoquait une année hors norme, une expérience unique jalonnée d’épreuves, reflétant l’intensité de leur lutte pour la survie du club dans l’élite.
Des vagues de polémiques et la revanche des « Anciens »
Ce qui ressort des témoignages récoltés, c’est un malaise profond au sein du club. Collazo a nié tout problème de management, mais les propos de Vincent Etcheto à Midi Olympique dépeignent une tout autre réalité. Un « putsch » aurait été orchestré par les anciens joueurs du club, désireux de reprendre du service, impliquant directement des noms comme ceux de Paillaugue, Ouedraogo ou encore Picamoles.
Précisant ses dires, Etcheto n’a pas mâché ses mots, affirmant que ces derniers étaient:
« élevés au biberon Altrad »
Vincent Etcheto
Et n’avaient rien fait pour une cohabitation harmonieuse. Cette fracture au sein du MHR illustre bien les luttes de pouvoir qui peuvent empoisonner l’atmosphère des grands clubs sportifs.
Une fin d’histoire au goût amer, mais des perspectives ouvertes
Si la saveur de l’échec personnel est palpable, tant Etcheto que Collazo ne gardent pas rancune et semblent prêts à se lancer dans de nouvelles aventures. Etcheto évoque même avec une certaine fierté sa capacité à travailler en Top 14 alors qu’il se préparait déjà à quitter le navire depuis des semaines.
En résumé, l’épilogue de cette histoire se ferme sur des résultats honorables mais une atmosphère électrique, témoignant des complexités des relations humaines dans le haut niveau du rugby français. Une page se tourne pour le MHR, avec l’espoir que la prochaine soit écrite dans un climat plus apaisé.
Photo : Alexandre Dimou/Alexpress/Icon Sport