D.R.
Grâce à la collaboration entre Provale et le Stade Français, cinq « chômeurs » ont participé au match amical entre le Stade Français et les Saracens jeudi à Londres.
Pour Rugby-Transferts, Yannick N’Gog a accepté de nous raconter sa situation. Il revient sur son parcours, ses recherches, le rôle de Provale et son avenir.
Son parcours : « J’ai été formé à Massy. Je suis parti à 18 ans au centre de formation de Clermont où j’ai décroché mon premier contrat pro. Pour avoir plus de temps de jeu, j’ai signé à Lyon en Pro D2 où j’ai fait trois bonnes saisons. J’ai ensuite retrouvé le Top 14 à Bayonne. Après, ça été un peu compliqué. Je me suis retrouvé sans club et sans agent. Grâce à Provale, j’ai pu rebondir à Agen. Mais je n’ai pas été gardé et je suis parti aux Scarlets, une très bonne expérience. Mais il y avait des problèmes financiers et entre temps, j’ai été contacté par Christian Labit et j’ai signé à Carcassonne avec le challenge de remonter en Pro D2. »
La fin de contrat : « Après trois ans à Carcassonne, ils n’ont pas pu me garder en raison de problèmes budgétaires. Ils attendaient un gros sponsor qui n’est pas venu. Je l’ai su tardivement. »
Les recherches : « J’ai eu quelques pistes, mais vu que rien ne s’est concrétisé, je ne préfère pas en parler. Maintenant, j’espère que d’autres pistes vont s’ouvrir. En ce moment c’est un peu calme, mais avec le début de championnat, je me dis qu’il va y avoir des besoins dans les clubs. J’ai aussi la chance que Colomiers me propose de m’entraîner avec eux pour me maintenir en forme. »
N’Gog : « L’occasion de se montrer »
Le rôle de Provale : « C’est déjà un soutien psychologique qui m’a permis d’être patient et de ne pas m’affoler. C’est aussi un soutien sur les différentes options qui s’offrent à nous, on ne les connaît pas forcément toutes. Que ce soit pour la poursuite de la carrière sportive ou concernant une éventuelle reconversion. »
Le match avec le Stade Français : « C’est un beau challenge. C’est l’occasion de prendre du plaisir et de se montrer. »
L’avenir : « Je relativise. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive et j’ai toujours rebondi. Je sais que dans le rugby, ça va vite dans un sens comme dans l’autre. Il faut rester optimiste. J’ai aussi eu la chance de poursuivre mes études à Clermont et Lyon. J’ai un Master 2 en gestion et management des entreprises. J’ai même travaillé à la chambre des métiers à Carcassonne pour acquérir de l’expérience et garder le contact avec le monde de l’entreprise. Mais aujourd’hui, je me vois encore rugbyman. Mais je sais qu’il y a une vie après le rugby. »