D.R.
Grâce à la collaboration entre Provale et le Stade Français, cinq « chômeurs » ont participé au match amical entre le Stade Français et les Saracens jeudi à Londres.
Pour Rugby-Transferts, Olivier August a accepté de nous raconter sa situation. Il revient sur son parcours, ses recherches, le rôle de Provale et son avenir.
Son parcours : « J’ai fait toutes mes classes à Dax. J’ai décroché mon premier contrat pro en 2007 et ensuite j’ai resigné à deux reprises avec le club. «
La fin de contrat : « L’an dernier, j’avais une option pour une année supplémentaire, mais elle n’a pas été activé. Je l’ai su le jour où j’ai reçu la lettre et j’ai reçu des explications une semaine plus tard. Le problème, c’est qu’il ne pouvait recruter qu’un seul troisième-ligne. Il devait donc faire le tri. J’étais trop aérien, mais pas assez complet à leurs yeux. C’est leur choix, je le respecte, même si j’ai mal vécu la situation. Je ne m’attendais pas à ce qu’il dénonce mon année en option vu que j’avais fait plus de 20 feuilles de match. J’avais l’impression d’avoir tout donné. Mais il y a aussi une part de relationnel, d’affectif avec le coach. »
Les recherches : « J’ai eu des contacts. J’ai rencontré les entraîneurs d’Auch. Je pensais que ça c’était bien passé, mais ce n’était pas le cas. Ils m’ont dit que j’étais le numéro 1 sur la liste et qu’ils ne voulaient pas d’étranger. Finalement ils ont pris un fidjien. Ensuite, je devais avoir un rendez-vous avec Dal Maso à Mont-de-Marsan, mais deux jours après, j’ai appris qu’il ne restait pas. J’ai eu une bonne accroche avec Massy, mais ça n’a pas abouti. Au final, j’ai eu pas mal de touches, mais le temps est passé et je me suis retrouvé en juin sans club. Du coup, j’ai passé moi-même des coups de fil à des clubs de Fédérale 1. »
August : « Provale permet de rester en contact avec le rugby pro »
Le rôle de Provale : « Dès que j’ai signé mon premier contrat pro, j’ai adhéré à provale car je sais que tout peut s’arrêter rapidement et qu’on est pas à l’abri d’un pépin. Je savais qu’ils allaient répondre présent car je les avais déjà contactés il y a deux ans quand ils avaient monté une cellule pour aider les joueurs à trouver un club. Provale m’a vraiment apporté un grand soutien, notamment psychologique. Provale permet enfin de rester en relation avec le monde pro. »
Le match avec le Stade Français : « C’est un grand plaisir, ça me permet de revenir dans le circuit pro. On a été très bien accueilli. C’est une vraie bouffée d’oxygène. J’ai joué ce match comme si je faisais partie du club car on ne sait pas qui était dans les tribunes et on ne sait jamais. Je suis ouvert à tout, une expérience à l’étranger ne me déplairait pas. »
L’avenir : « Je relativise un peu plus car je n’ai pas eu de touche depuis un moment. Du coup, j’ai pris une licence amateur avec Hagetmau en Fédérale 1. Je me suis donné un an pour retrouver quelquechose en faisant une grosse année. Si jamais j’ai rien, je reverrai mes ambitions à la baisse. J’ai aussi un BAC +2 en management des services sportifs, mais je pensais réfléchir à mon après carrière un peu plus tard. Maintenant, j’attends une proposition. »