Frédéric Guin
Thierry Dusautoir, en fin de contrat avec le Stade Toulousain à l’issue de la saison, n’a toujours pas prolongé.
Dans un long entretien accordé au Midi Olympique, il revient sur sa situation sans détour. Extraits : « Sur le terrain, j’en fais abstraction. Quelle que soit l’issue de la négociation, nous sommes en train de disputer une saison que je veux mener à bien, d’autant plus s’il s’agit de ma dernière à Toulouse. Dans ma préparation, cela rentre peu en compte. Il y a d’abord de grosses échéances à mener à bien avec le Stade. Après, il sera temps d’être un peu plus égoïste. »
Interrogé sur les raisons de la difficulté des négociations, le capitaine de l’équipe de France a préféré resté évasif : « Je préfère ne pas m’étendre sur ce sujet. Je ne suis pas encore fixé quant à mon avenir. Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours aimé échanger sur les championnats étrangers et cela ne me dérangerait pas de terminer ma carrière en découvrant un nouvel horizon. Après, quand on passe neuf ans dans un club, on y reste forcément attaché… Mais je me mets pas la pression : nous ne sommes qu’à la fin octobre, la saison est encore longue, et j’ai la chance de susciter l’intérêt de plusieurs clubs à l’étranger. Aujourd’hui, je ne suis pas en mesure de dire ce qui me tenterait le plus entre le Japon et l’Angleterre. Mais comme les discussions sont ralenties au Stade toulousain, je me renseigne quant au rythme des saisons, aux méthodes d’entraînement… J’ai toujours eu cette curiosité. Mais j’ai une affection toute particulière pour ce club avec lequel j’ai eu la chance de gagner de nombreux titres, connu énormément de grands joueurs et de très bons entraîneurs. On peut toujours être déçu, mais quoi qu’il se passe, personne ne pourra effacer ce que j’ai vécu avec Toulouse. Après, je ne suis pas naïf… Nous sommes dans un rugby professionnel, et le club a sa propre gestion à mener. Je ne peux pas m’en étonner. »