Dans une rencontre qui sentait la poudre, les Canaris de Carcassonne ont fait parler leur puissance pour infliger une correction spectaculaire aux Bisons d’Avignon. Une pluie d’essais pour un final époustouflant, 46 à 28, qui a tenu toutes ses promesses. Mais n’était-il pas écrit que les hommes en jaune et noir donneraient le tempo ?
Le début de match, déjà décisif ?
Avignon, Parc des Sports, le décor est posé. A peine le temps de s’imprégner de l’atmosphère électrique que Carcassonne imprime sa marque. Dix minutes chrono et déjà, les visiteurs pointent à l’horizon. Serulevu, le guerrier fidjien, perce la muraille et Escar, à la suite d’un coup de pied millimétré d’Albert, double la mise. Herrero, impeccable, ajoute la touche finale. Avignon réplique par le jeune et prometteur Rostang, donnant un court répit à ses couleurs.
Carcassonne finit plus fort
Mais voilà, la réaction audoise ne se fait pas attendre. Est-ce la force collective, est-ce la soif de victoire ? Peu importe, le résultat est là. Après une action d’éclat, Serulevu se fraye à nouveau un chemin jusqu’à l’essai. Et si Avignon retrouve quelque peu son souffle avant la pause, c’est pour mieux se voir souffler dans les bronches au retour des vestiaires. Mendy pour Avignon, et Lopez-Buttignol pour Carcassonne, s’échangent les politesses, mais c’est Carcassonne qui tourne la clef dans la serrure du match grâce à un Herrero insaisissable. La machine audoise, impitoyable, ne laissera plus rien, ou presque, à des Avignonnais pourtant vaillants.
Le mot de la fin
Un terrain de rugby qui se transforme en théâtre de rêves, où chaque action peut basculer dans la légende. Carcassonne, roi de la fête, nous prouve s’il en était besoin l’exaltation que ce sport peut procurer. Une soirée de gala dont les spectateurs garderont longtemps le souvenir ému, un match nul doute gravé dans les mémoires et qui cautionne si bien la richesse et le dynamisme du rugby à XIII. Pour Avignon, il s’agira de panser les plaies mais aussi d’apprendre, car dans la défaite se trouve parfois la clé des futures victoires. L’Elite 1 réserve encore bien des surprises, et ce duel au sommet en était un prélude exquis. Reste à savoir si Carcassonne pourra maintenir cette cadence infernale, et si Avignon saura rebondir. Une chose est certaine : dans ce rugby-là, l’ennui ne trouve pas sa place.
Photo by Anthony Dibon/Icon Sport