D.R.
Le marché des transferts, décidément de plus en plus surprenant, en témoigne la signature de Sivivatu à Castres, est loin d’etre animé par des joueurs de second rang.
De nombreux internationaux français pourraient en effet évoluer sous de nouvelles couleurs l’an prochain. Les castrais Brice Dulin et Antonie Claassen sont annoncés du coté du Racing-Métro, le toulonnais Alexis Palisson est convoité par Castres, Bordeaux-Bègles et le Stade Français, son coéquipier Sebastien Tillous-Bodre serait pisté par lui aussi par le Stade Français, tout comme le racingman Maxime Machenaud ou le toulonnais Maxime Mermoz. Les catalans GuilhemGuirado et Sebastien Vahaamahina se sont déjà engagés en faveur de Toulon et Clermont. Ce constat est la conséquence d’une tendance nouvelle. Les internationaux ne sont plus étiquetés à un club, comme il y a encore quelques années (on imagine mal un Dominici quitter le Stade Français, un Traille quitter Biarritz, ou un Jauzion quitter Toulouse) et de nombreuses écuries ont dorénavant les moyens de lorgner ces grands joueurs. Pour l’intérêt du Top 14, c’est une bonne nouvelle. Des chocs tous les week-ends, un championnat à suspense, des rencontres de haut niveau…
Pour l’équipe de France, rien n’est moins sur. Notre sélection, alimentée en majorité par trois clubs ces derniers temps, est fournie dorénavant par bien plus d’écuries. Huit clubs de Top 14 étaient ainsi représentés sur la pelouse du Stade de France la semaine dernière. Cinq clubs différents pour le cinq de devant, cinq également pour la ligne d’arrière. Difficile dans ce cas de trouver ses automatismes, sachant que les joueurs sont réunis très peu temps avant chaque échéance internationale. Quand la ligne d’arrière des bleus était composée d’Heymans, Medard, Poitrenaud, Jauzion, et Clerc, ces derniers, qui évoluaient sous les mêmes couleurs chaque weekend, se trouvaient en effet bien plus facilement. Les sélectionneurs ne devraient-ils pas privilégier des joueurs qui « se connaissent » u détriment parfois des qualités individuelles ? L’autre grande interrogation est de saoir si les internationaux ne prennent pas un risque à changer de club la saison avant la Coupe du monde? Guirado va-t-il s’imposer à Toulon pour retrouver les Bleus, Dulin ne va-t-il pas subir une trop grosses pression au Racing-Métro ? Trinh-Duc et Ouedraogo en sont les contre-exemples. Ils ont préféré la stabilité deux ans de plus. Qui aurait fait le bon choix ? Réponse en 2015 !