Au terme d’une saison rugbystique marquée par l’irrégularité et une élimination prématurée en barrage, Jacky Lorenzetti, patron du Racing 92, ne masque pas sa déception et son agacement.
Face à une équipe de Bordeaux-Bègles déterminée, le Racing s’est effondré, entérinant une campagne sans éclat ni récompenses depuis 2016. Le verdict est tombé sans appel ce dimanche soir.
L’équipe francilienne, vaincue 31-17 par l’Union Bordeaux Bègles, clôture sa saison sans le moindre fait de gloire, reflet pour Lorenzetti d’un potentiel non exploité et – mot dur mais choisi – de « gâchis ».
Des recrues loin des attentes
Les performances décevantes de deux grands noms du rugby mondial, le Springbok Siya Kolisi et le Fidjien Josua Tuisova, engagés par le club avec l’espoir d’impacter positivement la saison, reviennent sur le tapis avec une pointe d’amertume.
Jacky Lorenzetti souligne le manque d’implication et d’impact de ces joueurs-clés, désignés comme symboles d’une déroute collective.
Le président du Racing regrette le manque de combativité notamment chez Kolisi, comparé à l’ancien « guerrier » Wenceslas Lauret.
Tuisova, connu pour être un « impact player« , n’a pas non plus su se montrer à la haire de ses espérances, rappelant la difficile équation des retours de blessure et des attentes surélevées.
La stabilité technique, garante de l’avenir?
Malgré cet échec, Lorenzetti réaffirme sa confiance envers l’encadrement technique, piloté par Laurent Travers et Stuart Lancaster, écartant toute idée de changement à la tête de l’équipe.
Le passage en demi-finale de l’UBB, sans créer de tremblement de terre, marque néanmoins un point d’interrogation quant à la capacité du Racing à tirer son épingle du jeu la saison prochaine.
Concernant le futur, Lorenzetti évoque l’arrivée de nouveaux joueurs d’envergure et les négociations en cours pour fidéliser les talents actuels.
Optimiste et projeté vers l’avant, il espère que la roue du succès tournera « tôt ou tard » en faveur de son club.
Dans cet écosystème du rugby français où chaque match joué équivaut à une bataille de chaque instant, cet épisode sonne comme un rappel que la grandeur des noms ne suffit pas toujours à composer une symphonie victorieuse.
Alors que les vacances débutent pour certains et que les défis s’amoncellent pour d’autres, le Racing 92 tentera de trouver la mélodie manquante pour redonner le sourire à ses supporters et à un président visiblement en quête de davantage de vibrance sur le terrain.
Photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport