D.R.
Le transfert de Benjamin Fall au Racing-Métro a été officialisé. Jacky Lorenzetti, le président du club francilien, a accepté de sortir le carnet de chèque pour recruter l’ailier Bayonnais (21 ans, 2 sélections). 506 000 euros pour libérer Benjamin Fall de son contrat avec l’Aviron Bayonnais.
Cette somme correspond à 300 000 de clause de départ anticipé (il lui restait deux années de contrat) à laquelle il faut ajouter 206 000 d’indemnités de formation. Du jamais vu en rugby. Un seul précédent existait. Lors de la saison 1999-2000, Richard Dourthe, alors à Dax, avait été recruté par Béziers contre la somme de 800 000 francs (122 000 euros) pour racheter les trois années de contrat du trois-quart centre. Avec 506 000 euros, Benjamin Fall fait sauter la banque et les records. Mais cette somme n’est-elle pas exagérée quand on sait que certains clubs peinent à boucler leur budget. Ou pire, doivent déposer le bilan (Montauban). Mais le Racing-Métro a la chance d’être présidé par Jacky Lorenzetti, le fondateur de Foncia, repris par les Banques Populaires en 2007, qui est «no limit». Mais malgré ses facilités financières, est-ce bien raisonnable de dépenser autant d’argent dans le recrutement d’un joueur si jeune et qui n’a encore rien prouvé sur la scène internationale ? Si les qualités de Benjamin Fall sont indéniables et qu’il a le potentiel pour devenir une star mondiale, n’est-ce pas un pari risqué ? Car aujourd’hui, à l’inverse d’un Jonny Wilkinson, Dan Carter ou Shane Williams, Benjamin Fall n’est pas un match-winner! Alors trop cher ?