D.R.
Clermont dispose d’un des plus gros budgets du Top 14, mais les termes « armada », « galactiques », sont rarement employés au moment d’évoquer les recrues auvergnates, au contraire de ce que l’on entend vis-à-vis de Toulon et du Racing-Métro.
Ce constat est le fruit de la stratégie du club, qui certes réalise de gros coups sur le marché des transferts, en témoignent les arrivée ces dernières saisons de Sivivatu, Byrne, ou Hines, mais conserve néanmoins la colonne vertébrale de l’équipe de saison en saison. Ainsi la charnière Parra-James est en place depuis 2010, et la paire de centre Fofana-Rougerie depuis 2011. Cette situation explique la régularité du vice-champion d’Europe au plus haut niveau et le jeu spectaculaire déployé par les hommes de Vern Cotter. Les clermontois connaissent ainsi rarement de retard à l’allumage en début de saison, ce qui leur permet souvent d’être directement qualifiés pour les demi-finales du championnat. Les dirigeants semblent avoir trouvé la recette adéquate, qui mélange changements aux postes qui le nécessitent, et continuité, notamment en ce qui concerne la colonne vertébrale de l’équipe.
Et le recrutement annoncé pour l’an prochain va dans ce sens. Si la star galloise Jonathan Davies arrive, c’est pour apporter une plus-value et remplacer numériquement Regan King, le All-black Zac Guildford va pallier le départ de Sivivatu pour Castres, Vahaamahina celui de Hines, Jono Gibbes celui de Vern Cotter, Abendanon celui de Byrne, ou encore Ulugia celui de Cabello. Aucune recrue n’est donc signée par hasard ou pour réaliser un « coup » médiatique, mais au contraire s’insère dans un projet sportif qui se dessine depuis plusieurs saisons. Ne reste plus pour les les « jaunards » qu’à confirmer les bienfaits de cette politique sur le marché des transferts lors des matchs couperets…