Le vent tourne-t-il en faveur des Bleus ? Les Springboks, avec une stratégie renouvelée, semblent vouloir surprendre. Mais à quel prix ?
L’heure de vérité approche
Dimanche, le Stade de France sera le théâtre d’un affrontement titanesque entre le XV de France et les redoutables Springboks d’Afrique du Sud. Mais, un changement de cap inattendu de la part des Sud-Africains pourrait-il être le grain de sable dans leur mécanique bien huilée ?
Quand on parle de rugby, on pense stratégie
Et c’est exactement ce que Jacques Nienaber, le sélectionneur sud-africain, semble avoir en tête. Abandonnant leur traditionnelle « Bomb squad« , cette tactique qui consiste à aligner sept avants et un trois-quarts sur le banc, les Springboks ont opté pour une approche différente : cinq avants et trois trois-quarts. Un choix qui tranche avec leurs précédentes rencontres, notamment face aux Irlandais.
Mais pourquoi ce revirement ?
Charles Ollivon, le capitaine des Bleus, s’est exprimé à ce sujet :
« C’est un peu surprenant, oui. La première chose qui vient à l’esprit, c’est qu’ils vont peut-être envoyer un peu plus de jeu que d’habitude. »
Une stratégie d’évitement plutôt que d’affrontement ? Cela semble aller à l’encontre de l’ADN des Springboks, connus pour leur jeu physique et direct.
Mais, comme le dit l’expression, « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». Jacques Nienaber, face aux interrogations, a été clair :
« C’est ce qui est le mieux cette fois, on ne va pas perdre notre identité. »
Il insiste sur le fait que la composition de l’équipe est basée sur l’analyse de l’adversaire et que le banc n’a rien à voir avec cela.
C’est un peu comme un jeu d’échecs géant
Fabien Galthié, le sélectionneur des Bleus, a souligné l’approche tactique pointue des Springboks :
« Ils sortent toujours une stratégie bien étudiée par rapport à l’adversaire, ce n’est jamais le hasard. »
Les Bleus, conscients de cette stratégie, ne s’attendent pas à un match plus facile pour autant.
Mais alors, que peuvent attendre les fans ? Un match plein de surprises, c’est certain. Les Springboks, en titularisant Cobus Reinach et Manie Libbok, semblent vouloir injecter une dose d’imprévisibilité dans leur jeu. Mais, comme le rappelle Charles Ollivon :
« Quand ils (les remplaçants sud-africains) entrent sur le terrain, c’est pour marcher sur les mecs en face. »
Le quart de finale promet d’être électrique. Les Bleus, forts de leur parcours, sont prêts à affronter cette équipe sud-africaine renouvelée. Les Springboks, quant à eux, semblent vouloir brouiller les pistes. Mais comme on dit souvent, « c’est sur le terrain que tout se joue ». Alors, à dimanche pour un match qui restera, sans aucun doute, dans les annales !