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Caucaunibuca rejouera-t-il au rugby ?

illustration Fidji 12 (Romina Facchi) 5
illustration Fidji 12 (Romina Facchi) 5
Crédit photo:

D.R.

Libéré par le Stade Toulousain à la fin de la saison dernière, le fantasque ailier Fidjien Rupeni Caucaunibuca est rentré chez lui au Fidji. 

Reconnu pour son talent de finisseur tout comme pour son instabilité, Caucaunibuca pourra-t-il se laisser tenter par un ultime challenge sportif avant de mettre un terme définitif à sa carrière ? Passé par les Auckland Blues, Agen où il a évolua pendant sept saisons, mais aussi par le Stade Toulousain en 2010, l’International Fidjien a longtemps été reconnu dans le monde entier comme étant l’un des joueurs les plus rapides et les plus spectaculaires du rugby moderne. Quadruple détenteur du titre de meilleur marqueur d’essais du championnat de France (2005, 2006, 2009 et 2010), le joueur de 32 ans compte en tout 39 essais inscrits en 72 matchs de Top 14 ainsi que 9 essais en 7 sélections nationales. Il est vrai que le Fidjien a longtemps affolé les compteurs en club comme en équipe nationale, malgré un état de forme parfois douteux, quelques problèmes de fumette et une motivation souvent versatile à l’approche de l’hiver. Au Fidji depuis six mois, Caucau retrouvera-t-il son niveau d’antan et pourra-t-il réaliser encore de telles performances ?

Le roi des frasques

Souvent mis à pieds par ses entraineurs pour ses manquements répétés à la discipline, le colosse Fidjien (1m78, entre 120 et 140 kilos selon les saisons et les humeurs) a défrayé plusieurs fois la chronique par ses retards, ses absences injustifiées et sa surchage pondérale constante. Tout au long de sa carrière, Caucaunibuca a souvent fait parler de lui en dehors des terrains poussant alors plusieurs cylindrées à ne plus lui faire confiance aujourd’hui. Ce fut par exemple le cas d’Agen en 2010 qui a dû se séparer de la pépite Fidjienne à cause de nombreux retards et d’un poids de forme inacceptable pour les dirigeants. Nous pouvons évoquer aussi le cas de Carcassonne, où il devait rebondir cette saison, qui n’avait « aucune envie de nager en eau trouble avec quelqu’un en qui l’on ne peut avoir confiance ». Toutefois, encadré et surveillé par Guy Novès pendant deux saisons à Toulouse, Caucaunibuca avait réussi à se retrouver de nouveau sous les projecteurs pour son talent incontesté et non ses frasques répétées. Malgré son génie et ses qualités rugbystiques, un club prendra-t-il le risque de recruter l’ailier à l’issue de la saison ? Caucaunibuca rechaussera-t-il les crampons ? C’est notre débat. 

Adrien Manavella

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