D.R.
A l’orée de cette nouvelle saison, le Castres Olympique semblait entamer un nouveau cycle, et de nombreuses questions pouvaient légitimement entourer l’équipe tarnaise quant à sa capacité à confirmer sa formidable saison dernière.
Le titre de champion, acquis au nez et à la barbe des clermontois et toulonnais, avait-il été digéré ? Mathias Rolland, le nouveau manager qui entamait sa carrière d’entraineur au plus haut niveau, aurait-il les épaules assez larges ? Les cadres, Tekori et Andreu en tête, pourraient-ils être remplacés ? Indéniablement, ces six premières journées ont apporté des débuts de réponse. Les joueurs clés de l’an dernier, Talès, Dulin, Mach, et l’inévitable Rory Kockott en tète, ont mis peu de temps à retrouver leur niveau. Les départs sont pour le moment palier avec succès, que ce soit à l’aile ou Marcel Garvey, meilleur marqueur du top 14(5 essais) fait oublier Marc Andreu, ou en seconde ligne, où Richie Gray livre de solides prestations. Ajoutez à cela les excellents matchs de Remi Grosso du centre Remi Lamerat, enfin épargné par les blessures, et un paquet d’avants peu renouvelé mais toujours aussi solide et mobile, et vous obtenez une équipe sure d’elle, intraitable à domicile et capable de gros matchs à l’extérieur, au sein de laquelle chaque joueur semble concerné.
De plus, le staff, s’appuyant sur les points forts de l’an dernier, à savoir une grosse défense et une mêlée efficace, surfe sur le travail effectué par Travers et Labit tout en apportant sa touche personnelle, en témoigne les combinaisons réussies la semaine dernière face à Toulon. Le CO sera bien entendu attendu sur tous les terrains cette saison, et l’effet de surprise s’est sans doute estompé, mais les supporters peuvent se mettre à rêver à nouveau de bouclier. Les prestations actuelles vont dans ce sens…
Le CO, plus fort que l’an dernier ? C’est notre débat.