Brett Robinson prend les rênes de World Rugby, Abdelatif Benazzi rate le coche

Abdelatif Benazzi
Posté par K. D. le 15 novembre 2024

L’élection à la présidence de World Rugby s’est jouée sur le fil : l’Australien Brett Robinson a été élu avec une avance infime de deux voix face au Français Abdelatif Benazzi.

Ce scrutin à rebondissements, qui s’est achevé ce jeudi à Dublin, a vu l’ancien international australien s’imposer avec 27 voix contre 25 pour son concurrent direct.

La victoire de Robinson marque ainsi l’arrivée au pouvoir d’un représentant de l’hémisphère sud, succédant à Bill Beaumont.

Le parcours des candidats

Abdelatif Benazzi, soutenu par le président actuel de la FFR, Florian Grill, avait présenté sa candidature en septembre. Malgré son engagement tardif dans la course, il a su se poser en challenger sérieux, remportant 21 voix lors du premier tour.

Il ne lui manquera finalement que deux voix supplémentaires pour passer devant Robinson au second tour. La tâche s’annonçait ardue face à un Robinson membre du Conseil de World Rugby depuis huit ans, déjà engagé dans une campagne active et soutenu par l’administration sortante.

Des réactions partagées et un futur incertain

L’élection de Robinson suscite des sentiments mitigés, entre déception de ceux qui espéraient voir un Français à la tête de World Rugby et appréhensions quant à l’avenir du rugby français.

L’issue de cette élection serrée souligne la division au sein des instances internationales et met en lumière les attentes du monde du rugby quant à l’orientation que prendra le sport sous la nouvelle présidence.

Florian Grill, président de la FFR, a tenu à féliciter Benazzi pour sa campagne et les idées portées, même si le résultat n’a pas été en faveur du candidat français.

Le mandat de Brett Robinson s’étendra sur quatre ans. Son discours tenant d’un constat alarmiste sur l’état du rugby a mis en avant la nécessité de connecter le sport aux jeunes générations et de résoudre les soucis financiers affectant les grandes nations du rugby.

Le nouveau président aura pour lourde tâche de mettre en œuvre ces changements, visant à rendre le jeu plus rapide et attractif.

Une fin de campagne au goût amer pour Benazzi

Pour Benazzi, cette courte défaite met fin à une campagne audacieuse menée dans l’esprit des valeurs du rugby.

Malgré son implication tardive, sa candidature a prouvé que la compétition pour la présidence de World Rugby était loin d’être un chemin tracé à l’avance, révélant les dynamiques politiques au cœur de l’organisation.

Son parcours encourage néanmoins le débat au sein de World Rugby, illustrant que chaque voix compte et que l’avenir du rugby se construira sur des fondements solides et des échanges constructifs.

Dans les coulisses de cette élection, la fin d’un cycle se profile et avec elle, les espoirs de voir un jour un nouveau Français diriger les destinées du rugby mondial.

Pour l’instant, c’est une nouvelle page qui s’ouvre pour World Rugby, avec à sa tête un président décidé à adresser des problématiques cruciales dans un sport en constante évolution.

 

Photo: Icon Sport