D.R.
Il est vrai qu’à l’entame de ce Top 14 version 2014-2015, l’optimisme n’est pas spécialement de mise sur les bords de la Nive.
Pas de sponsor maillot, un budget en baisse, peu de recrues enregistrées, un leader, David Roumieu, blessé pour plusieurs mois, et une saison galère dans le rétroviseur, peu de voyants sont au vert pour l’Aviron Bayonnais. Dans un contexte économique et sportif délicat, les Ciel et Blanc ont-ils les moyens de jouer une place qualificative ?
A priori, la réponse est non, au vu des raisons listées plus haut. Les Bayonnais ont en effet enregistré les départs de joueurs expérimentés, Julien Puricelli et Abdelatif Boutaty en tête, et présentent le nombre de recrues le moins élevé du championnat. Et au vu de l’état physique des troupes en fin de saison dernière, on se dit que les joueurs risquent encore de trouver le championnat très long.
Mais paradoxalement, pour la première fois depuis longtemps, l’Aviron présentera l’avantage d’évoluer sans pression, tant le club est annoncé en danger. L’impression d’entamer un nouveau cycle avec un nouveau staff et la volonté de pratiquer un jeu flamboyant, porté en premier lieu sur le plaisir et non l’efficacité, pourraient permettre aux joueurs de se libérer. L’éclosion de jeunes talents, dont le centre Mathieu Ugalde, héros du derby basque la saison passée, ou encore le troisième-ligne Charles Ollivon, est également source d’espoirs.
Toutefois, Bayonne ne disposera d’aucune marge de manœuvre. Les hommes de Patricio Noriega devront se montrer intraitables à domicile, eux qui ont chuté à trois reprises à Jean-Dauger l’an dernier, et faire en sorte d’anticiper tout risque de blessure. On doute de la capacité de l’Aviron à évoluer sans un Spedding, un Rokocoko, ou un Senekal.
Quoi qu’il en soit, le championnat devrait être entamé sur les chapeaux de roues, afin d’engranger des points et surtout de la confiance, sous peine de vivre une nouvelle saison à hauts risques. Avec cinq réceptions lors des huit premières journées, le calendrier y est favorable, et l’Aviron s’est bien repris face à Oyonnax en empochant le bonus offensif après être tombé d’entrée face à l’ogre Toulonnais.
Bayonne peut-il viser plus haut que le maintien ? C’est notre débat.