Bayonne a défié Clermont avec pugnacité et les individualités ont fait le spectacle. Était-ce le match de la rédemption pour Cheikh Tiberghien? A-t-on assisté à un face-à-face de haut vol ou plutôt à une série de déceptions pour certains ?
Cheikh Tiberghien, l’homme du match
Face à son ancien club, Cheikh Tiberghien a fait parler de lui… et comment ! Avec un aplomb déconcertant, lui qui n’avait pas été retenu par l’ASM, a pris sa revanche sur le terrain, avec une capacité à prendre de vitesse son vis-à-vis, Alivereti Raka. Son essai, véritable chef-d’œuvre à la 46e minute, a certainement laissé les supporters clermontois mi-souriants, mi-amers, comme le rapporte « Le Figaro ».
Guillaume Martocq, force tranquille
Dans l’ombre de Tiberghien, Guillaume Martocq n’a pas eu besoin de toucher beaucoup de ballons pour s’imposer et précipiter Bayonne vers l’avant. Sa sobriété en attaque comme en défense fait de lui un des éléments clés de la victoire bayonnaise. Il confirme ainsi son ascension depuis le début de l’année.
Le banc basque, muraille infranchissable
Quand Bayonne a appelé ses remplaçants, ce fut pour intensifier sa domination. Les entrées de Tatafu, Bosch et Cormenier ont eu un impact immédiat sur la dynamique du jeu – une stratégie planifiée par l’entraîneur Grgory Patat qui s’est avérée payante sur le terrain.
Alivereti Raka, une soirée à oublier
La lumière était trop vive sur Tiberghien pour qu’Alivereti Raka puisse briller. Ses lacunes défensives ont été exposées au grand jour et ce, à son détriment. Capturé dans la lumière des projecteurs et sous la pression d’un ex-coéquipier revanchard, il a peiné à démontrer le talent offensif qu’on lui connaît habituellement.
La gestion des nerfs clermontois à la dérive
Trop d’énergie et pas assez de calme. C’est la recette qui a fait défaut à Clermont, dont l’entraîneur Urios aime pourtant à rappeler l’importance de l’envie et du fighting spirit. Mais quand il s’agit de contenir ses nerfs, il y a manifestement eu un dérapage, surtout en fin de match, résultant en des cartons jaunes évitables et des erreurs coûteuses.
On retiendra le contraste entre l’éclat de Tiberghien et la pénombre de Raka, symboles des fortunes diverses de Bayonne et Clermont dans cette affiche du Top 14. Ainsi va le rugby, entre lumière et ombre, dans la quête incessante d’excellence et de rédemption sur le pré vert. Alors, peut-on déjà prédire les prochaines surprises du Top 14 ? Restez connectés pour la suite de cette épopée ovale.
Photo: Icon sport