Aurélie Groizeleau dévoile son parcours d’arbitrage et sa vision de l’avenir pour les femmes dans le rugby

Rugby
Posté par K. D. le 12 août 2024

 

Seule femme et internationale parmi les arbitres professionnels, Aurélie Groizeleau livre son quotidien et ses aspirations pour l’avenir de l’arbitrage féminin, avec l’objectif de transformer cette voie encore trop souvent considérée comme une alternative de fin de carrière.

Une préparation intense pour les arbitres

Lors d’un stage de quatre jours destiné aux arbitres professionnels, Groizeleau souligne les différences avec les sessions classiques. Ce stage offre non seulement une formation intense et spécialisée mais aussi une précieuse occasion d’unité et d’échange, aussi bien entre arbitres de divers horizons que vis-à-vis des clubs.

Concilier l’arbitrage avec sa vie personnelle et professionnelle

Groizeleau, qui se consacre à plein temps à l’arbitrage, évoque la complexité de concilier cette passion avec une vie professionnelle et personnelle. Elle bénéficie d’un statut avantageux, mais c’est un sacrifice pour ses collègues qui doivent souvent empiéter sur leurs congés payés.

Rugby féminin : une médiatisation croissante

Vivant « des moments énormes » grâce à l’arbitrage international, notamment au mythique stade de Twickenham, Groizeleau constate avec satisfaction l’essor du rugby féminin, à la fois en termes de médiatisation et de reconnaissance.

Cible principale à court terme? Sa sélection pour la Coupe du monde en Angleterre.

Une minorité féminine dans un milieu masculin

La disparité entre hommes et femmes dans l’arbitrage est flagrante : elles ne représentent que 7 % des arbitres en France. Groizeleau s’y est habituée et milite pour un développement qualitatif et quantitatif du secteur.

Elle aspire à voir davantage de femmes la rejoindre dans le professionnel et exhorte à une valorisation des parcours d’arbitrage.

Augmentation des licenciées et défis futurs

Avec une augmentation considérable de licenciées féminines, l’arbitrage doit s’adapter et se projeter dans l’avenir. Groizeleau plaide pour l’application des règles sur les quotas d’arbitres aux clubs féminins et pour une extension des échanges fructueux entre clubs professionnels et amateur.

Elle œuvre pour que l’arbitrage devienne un choix convoité, non seulement pour les femmes mais pour tous les passionnés de rugby.

Photo: Icon Sport