Dans une confession émouvante, Ange Capuozzo, ailier étoile du Stade Toulousain, a brisé le silence sur la dépression qu’il a affrontée après la Coupe du Monde de rugby 2023. Une période sombre traversée avec courage et aujourd’hui mise en lumière pour aider ceux qui souffrent en silence.
« Je savais mais je n’ai rien dit, je ne m’autorisais pas… »
Pris dans les tourments d’une saison plombée par les blessures et une sortie prématurée du Mondial, Capuozzo a gardé pour lui le poids d’un mal-être profond.
« Je ne m’autorisais pas à vivre ce genre de chose »
Ange Capuozzo
Confesse-t-il, soulignant un sentiment d’illégitimité face à ses propres difficultés.
Pourtant, dans les coulisses de performances époustouflantes, il y avait un homme qui luttait, submergé par des émotions difficiles et une incapacité à jouir de la vie, malgré les succès et les acclamations.
La porte de sortie de l’ombre de la dépression
Ange Capuozzo ne veut pas rester sur cette note douloureuse, il veut transmettre un message d’espoir:
« Il faut faire passer ce message: la porte de sortie existe ! »
Ange Capuozzo
Il raconte avoir trouvé du soutien auprès de sa famille, de sa compagne et en se faisant accompagner psychologiquement – un pas important dans un univers où le mental est souvent mis à l’épreuve, mais rarement discuté ouvertement.
Le rugby, miroir de la société
Cette révélation de Capuozzo souligne la précarité de la santé mentale dans le sport de haut niveau ; un domaine où l’aveu de faiblesse est souvent perçu comme une faille.
Pourtant, sa voix s’élève pour rappeler que derrière l’athlète de haut niveau, il y a un être humain avec ses forces et ses vulnérabilités. Un rappel nécessaire qui, espérons-le, ouvrira la voie à plus de sincérité et de soutien autour des questions de santé mentale dans le sport.
On retiendra de cette période le combat d’un homme qui a su trouver la force de se relever et le courage de parler, dans le but ultime de montrer qu’il est possible de s’en sortir, et que même au plus haut sommet du sport, l’humain reste humain, avec ses ombres et ses lumières.
Photo : Icon Sport