Dans le monde du ballon ovale, chaque match est une histoire, chaque joueur, un héro. Ange Capuozzo, ce nom vous dit quelque chose? Feu follet italien, révélation mondiale de l’année 2022, cap ou pas cap face au XV de France? La réponse semble s’écrire dans les lignes de son destin, au cœur du Tournoi des Six Nations.
« Je pense avoir passé le cap de l’émotion, »
Ange Capuozzo
Confie-t-il lors d’une interview à l’AFP.
Le défi d’une double culture
Mais alors, qu’est-ce qui alimente aujourd’hui ses ambitions lorsqu’il monte au créneau dans l’arène internationale? Franco-Italien, Ange Capuozzo éprouve-t-il encore l’ivresse émotionnelle à affronter son autre patrie ?
« J’ai désormais déjà joué deux fois contre la France, dans le Six nations et en Coupe du monde, »
Ange Capuozzo
Rappelle-t-il. La sensation d’émotion semble s’apaiser, mais le match conserve cette saveur spéciale, cette tonalité unique qui résonne dans le cœur d’un joueur.
Surmonter un parcours semé d’obstacles
L’itinéraire de Capuozzo n’a pas été sans embûches. Des Six Nations à la Coupe du Monde, en passant par une blessure limitante, il a dû naviguer à travers les défis avec persévérance.
« Il y a un décalage entre ma popularité et mes difficultés à m’imposer à Toulouse, »
Ange Capuozzo
Reconnaît-il, sans pour autant se laisser abattre. Pour lui, chaque défi est une source de motivation, une chance de prouver sa valeur, de franchir un palier supplémentaire.
Les blessures, un mal nécessaire?
Le rugby n’est-il pas un sport où le corps parle autant que le ballon? Capuozzo le sait bien, le physique est un atout, mais aussi une fragilité. De son gabarit considéré comme « petit » pour le niveau supérieur, découle une vulnérabilité face aux blessures, bien que personne n’en soit exempt.
« Je n’ai pas été épargné par les blessures, »
Ange Capuozzo
Admet-il, mais c’est avec un esprit combatif qu’il envisage l’avenir, conscient de l’importance de prendre soin de son corps.
L’Italie au cœur des Six Nations : un engagement sans faille
Présence de l’Italie dans le Tournoi questionnée, mais foi inébranlable, Capuozzo défend la place de son équipe nationale.
« C’est un processus qui prend du temps, »
Ange Capuozzo
Souligne-t-il avec conviction, rappelant les changements culturels nécessaires pour développer ce sport dans son pays. L’Italie, bien que récente au regard du siècle d’histoire du Tournoi, s’accroche avec une passion et une vision tournées vers l’avenir.
Le match de toutes les attentions
Dimanche, face au XV de France, Capuozzo saura-t-il conjuguer son talent à cet équilibre émotionnel nouvellement trouvé? Les spectateurs, eux, retiennent leur souffle. Après tout, n’est-ce pas dans ces instants que se cristallisent les légendes du sport? Que le joueur, solitaire dans l’effort mais fort de son équipe, écrit une page de l’épopée collective ?
Dans le miroir de sa rivalité bienveillante avec la France, dans l’élan d’un Tournoi des Six Nations qui fascine et rassemble, Ange Capuozzo sera-t-il l’artisan de son propre mythe?
Quoi qu’il en soit, il restera ce dimanche, pour beaucoup, une étoile sur le terrain, lueur d’espoir dans le firmament rugbystique.
Quel sentiment cherche-t-il à nous laisser, au-delà des essais et des plaquages ? Peut-être celui de la grandeur, non pas seulement physique, mais celle qui se mesure à l’aune de la passion, de la détermination et de cet amour indéfectible pour le ballon ovale.
Photo: Icon sport