D.R.
La signature de l’international gallois, Mike Phillips (31 ans, 80 sélections) au Racing-Métro n’en finit plus de faire parler.
Hier, le président bayonnais, Alain Afflelou, qui avait licencié il y a quelques semaines le demi de mêlée après qu’il se soit présenté ivre à une séance vidéo, n’a pas mâché ses mots envers son ancien joueur et surtout envers son homologue francilien, Jacky Lorenzetti (voir l’article).
Ce dernier a tenu à réagir. Dans une interview publiée sur le site internet de son club, l’homme fort du Racing-Métro a réglé ses comptes. « La position de M. Afflelou depuis Londres, semble embrumée et très éloignée de ce qui se passe à Bayonne. Il est pour le moins paradoxal de se poser en donneur de leçons sur l’argent et l’éthique quand on a choisi, comme M. Afflelou, d’habiter en Grande Bretagne où il paye moins d’impôts. Moi, je suis Suisse et j’ai fait le choix de la France. Enfin, je rappellerais que le budget de l’Aviron Bayonnais est de 18 millions d’Euros, soit seulement 15 pour cent de moins que le nôtre. Le club de M. Afflelou ne peut donc pas être considéré comme le smicard du Top 14. (…) Comme il est dans mon habitude avec les clubs du Top 14, j’ai appelé le président de l’Aviron pour l’informer de nos contacts (avec Mike Phillips). Il m’a dit qu’il ne verrait pas d’inconvénient à ce que nous engagions Phillips, à condition que celui-ci n’engage pas de procédure contre le club, en me chargeant en outre d’une mission de conciliation. J’ai donc joué les bons offices entre Mike Phillips, son entourage et Bayonne. J’ai obtenu satisfaction, puisque le joueur a accepté d’enlever sa procédure contre une indemnité. Cependant, lorsque j’ai informé le président bayonnais du succès de mon entremise, celui-ci a subitement changé d’avis, ne voulant plus payer ni l’indemnité négociée, ni les supposés arriérés dus au joueur, me disant que je n’avais qu’à faire ce que je voulais vis-à-vis de Phillips. Qui ment ? La réponse est plus à chercher du côté de Big Ben que des cloches de Notre-Dame. (…) Je comprends le dépit des dirigeants bayonnais, mais il me semble que celui-ci soit surtout motivé par la difficulté de gérer une situation qui leur échappe complètement. N’ayant pas connaissance de tous les faits, je ne peux pas me prononcer sur les accusations portées. Mais si, comme, le prétendent les Bayonnais, Mike Phillips est vraiment alcoolique, il faudrait qu’on m’explique comment il a fait pour disputer 80 matches avec le Pays de Galles, avec deux Grand Chelem à la clé, ainsi que deux tournées avec les Lions et deux Coupes du monde. Si c’est ça l’alcoolisme, mes joueurs, je vais les mettre dans un tonneau du matin au soir ! »